JS Kabylie: Une spirale négative qui s'éternise

En football, rien n'est définitivement acquis et tout peut changer, à tout moment. Ainsi, l'USMA, qui se morfondait au bas du tableau, s'est installée sur la troisième marche du podium, à la suite de sa victoire de jeudi soir face à la JSK. Du coup, les fans usmistes se sont mis à rêver, pour peu que le TAS de Lausanne tranche en faveur de leur club à propos des trois points défalqués à la suite du forfait face au MCA. Et si la décision du TAS s'avère favorable, le MCA rétrograderait à la troisième place, un chassé-croisé qui serait fort possible. Il est utile de revenir sur ce match en retard où la JSK méritait au moins le nul au regard de sa prestation, bien meilleure que celle des Usmistes. D'aucuns diront que cette prestation moyenne est due à la fatigue suite au match livré en Afrique du Sud, et que la récupération n'a pas été totale comme l'espérait le coach Billel Dziri.D'ailleurs, le gardien Zemmamouche a été plus sollicité que Benbot, preuve que les Canaris ont dominé ce débat. L'équipe de la JSK se trouve dans une spirale négative comme l'atteste clairement la série de quatre revers, deux nuls et une seule victoire. Pourquoi ce manque de régularité malgré les multiples promesses du président Mellal ' Citons une remarque incontestable : lorsque les Canaris s'évertuaient à soigner leur jeu collectif, les gars de Soustara étaient aux abois. Mais quand ils cédaient à cette mauvaise habitude qui consiste à balancer des ballons dans la profondeur, ils offraient à leurs adversaires la faculté de repousser tous les assauts, fussent-ils les plus prometteurs au départ.
Dans cet exercice, Bencherifa aura été celui qui a le plus utilisé cette manière peu rationnelle comme l'ont prouvé la réalité du terrain et le résultat final. Car le premier attaquant dans une équipe ambitieuse doit être le défenseur par une relance propre. C'est un principe qu'ignore certainement ce joueur pourtant expérimenté.
La meilleure condition physique des Kabyles aurait dû être mieux canalisée et exploitée à bon escient. Il est vrai que lorsqu'une équipe multiplie les contre-performances, c'est l'entraîneur qui sert de fusible. Hubert Velud, qui était déjà en sursis depuis quelque temps, a fini par faire sa valise.
Certes, sa responsabilité est réelle dans cette inquiétante série, mais il n'est pas la seule raison, cela va de soi. On pourrait pointer du doigt les exigences démesurées du président d'ailleurs très critiqué par les supporters, le niveau moyen de certains joueurs qui refont des erreurs malgré les constats après chaque revers et, également quelques fautes d'arbitrage qui donnent des arguments aux dirigeants pour masquer la réalité.
On citera le penalty refusé par l'arbitre ainsi que sa surprenante décision d'infliger un carton jaune à Meftah alors que ce dernier méritait le rouge pour le coup de pied au visage de Banouh.
Si la direction du club fait des reproches à Velud, les joueurs ont, eux aussi, multiplié les mauvais choix, surtout au niveau de l'attaque. On pourrait remarquer que les consignes n'ont pas été respectées à la lettre. Ceci conforte tous les observateurs dans leurs analyses, à savoir que certains joueurs n'ont pas le niveau requis pour permettre à la JSK de viser un titre cette saison, sauf la coupe où tout reste possible. Car, pour être champion, il faut être constant dans les bons résultats. Etre ambitieux dans une compétition, c'est légitime, mais il faut reconnaître que les données pour ce projet ne sont pas encore réunies.
Pour le moment, et sauf une réaction au cours de la phase retour, la JSK ferait partie des outsiders, au même titre que certaines formations également irrégulières.