Journée mondiale de lutte contre le cancer

L'établissement du CHUO a organisé, ce jeudi matin, une journée d'étude avec de nombreuses communications portant sur le cancer, pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le cancer.Alors que le ministre de la Santé devrait très prochainement faire part des données récoltées à l'échelle nationale grâce au registre du cancer, ce jeudi, ce sont des informations éparses qui ont été présentées. Parlant du registre du cancer à Oran qui, avec celui d'Alger et de Sétif, constitue la part la plus importante du registre national du cancer, il est mis en avant un certain nombre de problèmes. Et pour cause, sur les 2?500 dossiers enregistrés, il a fallu en éliminer 1?520 pour données et statistiques insuffisantes ou peu fiables. Dès lors, le registre va devoir être complété avec les normes. Une intervenante a, néanmoins, évoqué quelques chiffres et conclusions à en tirer en l'espace de 18 ans de registre de cancer. Il en ressort ainsi que pour 19 180 cas de cancers, chez l'homme, c'est toujours le cancer du poumon qui est en tête avec 16,7%. Chez la femme, le cancer du col de l'utérus et du sein est encore trop élevé soit 50%.Sur un autre plan, les communicants ont tenté d'alerter la société en expliquant qu'il faut insister sur la sensibilisation et la prévention «les taux de cancers sont en nette augmentation, les jeunes doivent cesser de fumer, de se droguer» dira une maître assistante du CHUO. D'autres orateurs ont parlé encore de l'apparition de cancers «chez des sujets de plus en plus jeunes, à partir de 20 à 30 ans, c'est par rapport aux facteurs de risque, les modes de vie, l'alimentation», avons-nous entendu.Autre inquiétude, les cas et risques de cancers professionnels, qui représenteraient 5 à 10% des cas de cancers, alors que 40% sont liés au mode de vie et moins de 10% sont héréditaires.Par ailleurs, pour la prise en charge des malades atteints de cancers, la situation est toujours catastrophique puisque le centre de radiothérapie du CHUO est le seul existant à l'échelle de l'Ouest. Quotidiennement, ce sont 20 demandes qui émanent des autres wilayas, soit, chaque jour 30 à 40 patients qui sont pris en charge pour la radiothérapie.