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Journée de manifs à Béjaïa


Journée de manifs à Béjaïa
une vue de béjaïaDes aviculteurs, les propriétaires de terrains de la commune d'El Flaye et les travailleurs des carrières, fermées à Akbou, ont dénoncé haut et fort les menaces et autres difficultés qui minent leur quotidien social et professionnel.Ni la chaleur de ce mois de juin qui s'achève ni encore moins le jeûne n'a altéré la détermination de plusieurs dizaines de personnes à venir de loin manifester devant le siège de la wilaya, certains pour revendiquer leurs indemnités, d'autres la réintégration dans le travail et enfin d'autres les moyens pour sauver une filière qui se meurt.Les aviculteurs, les distributeurs de maïs et autres aliments du bétail étaient sans doute plus nombreux devant le portail de la wilaya pour dire que «la filière avicole est menacée d'extinction» et rencontrer le chef de l'exécutif pour «discuter des voies et des moyens devant améliorer son environnement technique et commercial, aujourd'hui en crise».Les professionnels du secteur présents ont soulevé les contraintes rencontrées sur le terrain, notamment la rupture et le renchérissement des prix des matières premières (maïs et soja) et l'absence d'organisation des acteurs de la filière, dont le prix des produits reste tributaire des cours des matières premières au niveau du marché international. «Nous sommes là pour dénoncer la rupture des stocks des matières premières (maïs et soja), due à la délivrance des licences d'importation à de nouveaux importateurs», explique ce distributeur d'aliments, Ziani Laghal, qui souligne que la profession est en danger et que le cheptel risque d'être perdu du fait du blocage qui touche toute la composante de la filière». Pour sa part, Kasmi Kamel, président de l'association des aviculteurs forte de 1 800 membres, estime que le système des quotas doit être redéfini sur la base des besoins de chaque wilaya», expliquant qu' «au lieu de répartir le quota entre 167 importateurs, il aurait été préférable de le faire entre 48, soit le nombre wilayas et le quota sera défini pour chacun deux en fonction des besoins de chaque wilaya». Plus de 4 000 emplois directs liés à la filière de l'aviculture sont menacés, sans compter les emplois indirects. Il va de soit de l'impact sur le consommateur. Si aujourd'hui le poulet est cédé à 200 DA le kilo, il risque d'être introuvable d'ici quelques jours, si des mesures ne sont pas prises en urgence». Notons que les éleveurs et autres professionnels de la filière avicole évoluent dans un environnement instable. La vulnérabilité de leur activité est due à sa forte dépendance des importations d'intrants avicoles. En effet, outre les matières premières destinées à la fabrication d'aliments, notre pays continue d'importer les poussins reproducteurs et les oeufs à couver. Seule la structuration de la filière avicole et un cadre organisationnel à même de prendre en charge les préoccupations des aviculteurs de la wilaya de Béjaïa sont à même de sauver cette profession.Le conflit qui oppose les habitants de plusieurs quartiers aux différents exploitants de quatre carrières d'agrégats au lieudit «Le Piton», situé à la sortie de la ville d'Akbou vers Tazmalt, refait de nouveau surface à la faveur d'une manifestation provoquée hier par les travailleurs des carrières devant le siège de la wilaya. Ils réclament la reprise des activités des carrières et par ricochet leur réintégration à leurs postes de travail. Les quatre carrières ont cessé d'être exploitées suite à la pression exercée par les habitants des quartiers d'Arafou, cité Sonatrach, Iskounen et Bouzeroual, situés près de l'exploitation. Ces derniers ont par le passé manifesté leur mécontentement en fermant la RN26 afin de dénoncer «l'exploitation anarchique de ces carrières, qui nuit aux habitants des quartiers riverains», dont l'usage abusif d'explosifs qui les incommode sérieusement. Leurs maisons ont subi des fissures et leur santé est menacée par la quantité de poussière dégagée par cette mine. Quatre entreprises exploitent la mine du «piton», une entreprise étatique, la Somacob et trois autres privées, la Sarl Meziane, la Sarl Chekri et l'entreprise Encotrab. Leurs 150 employés sont depuis leur fermeture, au chômage. Hier, ils ont demandé la reprise des activités, estimant que ceux qui ont exigé leur fermeture sont arrivés bien après l'existence de cette mine et que la responsabilité incombe aux autorités qui leur ont accordé des permis de construire dans une zone minière. Les travailleurs estiment que la série de mesures liées à «l'exécution du plan d'arrosage menant vers le site des carrières, le bétonnage de la piste, le décalage des tirs d'explosifs, la suspension de la piste réalisée par l'entreprise Somacob et enfin la programmation d'une rencontre sur le site des carrières pour dégager un passage au profit de la carrière de la Sarl Chekri sur le site exploité par l'Encotrab suffisaient largement pour mettre un terme à cette fermeture et par conséquent au règlement de ce conflit.A noter enfin que les propriétaires terriens d'El Flaye qui eux aussi se sont déplacés à Béjaïa pour exiger le paiement des indemnisations liées à l'expropriation de leurs terrains sur la tracé de la pénétrante autoroutière de la wilaya de Béjaïa. Alors que les expropriés des communes voisines ont été régularisés, ceux d'El Flaye, au nombre de 200, attendent toujours leurs dûs. «Nous avons satisfait toutes les démarches et répondu à toutes les exigences de l'administration des domaines à mais à ce jour, nous n'avons reçu aucun centime». Les protestataires parlent d' «injustice» et attendent de voir leur situation régularisée, faute de quoi le recours à d'autres actions musclées n'est pas à écarter.
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