Algérie - Revue de Presse

Journée de la femme : Sous le signe de « la parité » à Béchar



Des articles de tissage, d?habillement et artisanaux exposés à la maison de la culture par des associations féminines et des conférences données au siège du tribunal par des magistrats ont marqué la célébration de la journée mondiale de la femme à Béchar. Les conférenciers ont tenté d?expliquer, en présence d?un auditoire à majorité féminine, le progrès franchi par la femme algérienne dans sa difficile quête d?émancipation. Et bien sûr, les magistrats ont évoqué certaines dispositions du nouveau code de la famille, plus précisément celles concernant la protection des droits de la femme et les conditions draconiennes codifiées pour le polygame et le récalcitrant époux qui refuse de céder le logement à la femme divorcée et à ses enfants. Selon les intervenants, le code de la famille a su concilier à la fois tradition et modernité. Mais quel est le parcours franchi depuis par la femme algérienne dans son aspiration à acquérir ses droits ? Quelle est la position des représentantes des associations féminines sur ce texte ? Mme Boussaïd, S.G de l?Union de wilaya des femmes algériennes, et Mme Zermi, chargée des affaires sociales, expriment leurs avis. Elles insistent sur l?immense responsabilité des formations politiques et des médias dans l?éducation et la prise de conscience des devoirs et obligations des citoyens envers la femme. Pour bousculer certaines mentalités misogynes, elles réclament une présence paritaire au niveau des instances élues nationales et locales (APN, APC, APW). Tout en reconnaissant quelques améliorations introduites par le code de la famille, la marginalisation du sexe féminin, disent-elles, persiste et en particulier au niveau de la sphère économique où sa présence est quasi-nulle. Et de citer à titre d?exemple le difficile accès aux crédits bancaires octroyés dans le cadre du micro crédit et de l?ANSEJ, accès qui ne se fait pas de manière égalitaire avec les hommes, insistent-elles. Deux jeunes filles de l?association « Sarkhate El Fataate » parlent, elles, de la récente exclusion de la femme âgée de 30 ans du bénéfice de l?emploi de jeunes à la suite d?une instruction reçue. « Cette mesure prise est de nature à inciter les femmes de cette tranche d?âge à toutes sortes de dérives », font-elles remarquer. Mais elles confient aussi que la femme demeure exposée au révoltant fléau de l?harcèlement sexuel dès qu?elle se présente devant certaines administrations publiques pour rechercher de l?emploi. Mais elle n?ose pas, indiquent-elles, porter plainte pour ne pas voir éclater un scandale qui risque d?entraîner sa famille devant des tribunaux.


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