Algérie - Poterie

JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LA PÂTE D'ARGILE BLANCHE ET ROUGE À BOUIRA: Des gisements importants laissés en jachère



JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LA PÂTE D'ARGILE BLANCHE ET ROUGE À BOUIRA:  Des gisements importants laissés en jachère


La pâte d'argile blanche et rouge, élément indispensable à la confection de poterie artisanale, figure sur la liste des produits interdits à l’importation par le gouvernement. De ce fait, elle se fait de plus en plus rare sur le marché, et les artisans potiers le ressentent.

Jusqu’en 2017, l’importation de ces pâtes coûtait aux caisses de l’État pas moins de 28 millions de dinars. Hier, lors d’une rencontre nationale autour de la promotion de cette matière première, organisée par la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Bouira, nombre de spécialistes et d’artisans ont noté la raréfaction de ces pâtes, ce qui impacte négativement leur production. Afin de faire face à cette nouvelle donne, les pouvoirs publics, notamment les responsables du secteur du tourisme et de l’artisanat, ont souligné “l’impérieuse nécessité” d’encourager et de promouvoir le produit local, surtout que les gisements existent un peu partout à travers le pays.

Madani Bouchakhchoukh, président de la Chambre nationale de l'artisanat, a indiqué dans ce sens que les wilayas de Bouira, de Tizi Ouzou, de Jijel, d’Aïn Témouchent disposent d’importants gisements qui ne demandent qu’à être exploités.

“Des études qui ont été faites par le passé, indiquent que notre pays dispose de plusieurs gisements. Malheureusement, ils sont laissés en jachère”, a-t-il déploré.

Et d’ajouter: “Le but de cette journée, comme celles que nous avons organisées un peu partout à travers le pays, consiste à faire appel aux promoteurs locaux dans le but d’investir dans ce créneau.”

Ce responsable, qui dit comprendre la détresse des artisans algériens face à cette pénurie, fera remarquer que 80% du produit fini disponible sur le marché national, est composé de pâte qui vient de l’étranger, notamment de Tunisie ou bien du Maroc.

Lors de son allocution à l’intention des opérateurs économiques, M. Bouchakhchoukh a exhorté son auditoire à investir dans le secteur des matières premières.

Selon lui, le gouvernement mise énormément sur le fait de placer le produit artisanal algérien dans une “position confortable” par rapport aux produits importés qui ont inondé le marché.

“L’artisan vendra moins cher et pourra même exporter”, a-t-il souligné.

Cette journée d’étude et de sensibilisation a également pour vocation de faire connaître aux artisans venus nombreux de plusieurs wilayas, notamment celles du centre du pays, la disponibilité de l’argile blanche et rouge fabriquée localement et répondant aux caractéristiques et aux normes exigées.

Le directeur de la CAM de Bouira, Azzedine Abdous, a noté la disponibilité de ses services à “aider et à accompagner” les artisans potiers de la wilaya.

Dans cette optique, l’action de soutien et d’accompagnement de la tutelle pour le développement de l’artisanat et notamment la céramique a fait l’objet de l’organisation de plusieurs sessions de formation qui se tiennent de manière cyclique.


Photo:Illustration de l'article

RAMDANE BOURAHLA
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