Algérie - Biodiversité

Jijel - Nécessité de créer le réseau des aires marines protégées



Jijel - Nécessité de créer le réseau des aires marines protégées
La nécessité de mettre à profit l’expérience du parc national de Taza (Jijel) pour renforcer la collaboration du WWF avec les institutions algériennes et la société civile, a été soulignée jeudi à Jijel par le directeur général du WWF MedPO à Rome, l’italien Paolo Lombardi.

Intervenant au séminaire national de deux jours consacré aux aires marines protégées (AMP), l’expert a souligné la nécessité de créer le réseau d’aires marines protégées et côtières, indispensable, selon lui, pour «préserver l’exceptionnelle richesse de ces espaces marins et côtiers algériens».

Rappelant qu’en 2009, le WWF avait lancé le projet MedPAN Sud afin d’augmenter le renforcement des capacités des gestionnaires d’AMP, des structures gouvernementales et des organisations de la société civile dans le sud et dans l’Est de la Méditerranée, M. Lombardi a indiqué que les aires marines protégées concernent aujourd’hui seulement 1% de la mer Méditerranée, la plupart de ces espaces étant situés au nord du bassin méditerranéen.

S’agissant de l’Algérie, le responsable italien a notamment rappelé que ce pays (l’Algérie) a participé au Programme régional de renforcement des capacités dans le cadre du partenariat mis en place avec la direction générale des Forêts et le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.

Selon lui, le programme de renforcement des capacités du projet MedPAN Sud est «devenu un modèle performant» qui contribue à améliorer les capacités et les compétences de plus de deux cents (200) gestionnaires d’AMP, agents et représentants d’organisations de la société civile, en matière de gestion des AMP, y compris la planification, la gestion des pêches et du tourisme.

De son côté, le Dr Amar Boumezbeur, directeur de la Protection de la faune et de la flore à la direction générale des Forêts (DGF) a, dans une communication sur «la stratégie nationale de préservation du patrimoine naturel», souligné que l’un des principaux enjeux est d’effectuer un inventaire national de la faune et de la flore, lequel permettra de constituer une sorte de «tableau de bord», donc un plan d’action pour chaque wilaya du pays.

Soulignant au passage que le parc national de Taza a pris une pôle position dans le volet des aires marines protégées, le représentant de la DGF s’est félicité de l’aide et du soutien apporté par le WWF (Fonds mondial de la Nature) pour la réalisation de ce projet qui aura à contribuer à la création d’une richesse durable, vecteur incontournable du développement durable en Algérie.

Cadré par une convention de partenariat stratégique pour le grand écosystème marin de la méditerranée, le projet Med Pan Sud a pour objectif d’appuyer le parc de Taza pour améliorer la connaissance du milieu marin et élaborer ainsi un plan de gestion intégré devant définir les mesures de conservation et de valorisation des ressources marines vivantes au niveau de l’aire marine adjacente au PNT classé.

Il s’agira aussi de promouvoir l’implication des communautés locales dans la gestion de l’aire marine et de renforcer les capacités des gestionnaires de AMP et les autorités concernées par la gestion de ces espaces, ainsi qu’un programme de formation de formateurs dénommée «programme Mentors».

Outre une allocution d’ouverture du directeur du parc et la projection d’un film documentaire sur le parc de Taza, plusieurs autres communications en rapport avec le thème à l’ordre du jour ont été présentées dans la grande salle de la bibliothèque centrale de l’Université Mohamed Seddik-Benyahia.

Mme Nadia Ramdane, chef de projet pilote Med Pan Sud du PNT a abordé «le processus de mise en place de la zone marine du parc, une expérience de consultation et de concertation», alors que Mlle Marina Gomei, responsable du Bureau WWF à Rome s’est étendue sur le «développement durable à travers les AMP autour de la Méditerranée», ou encore le directeur de wilaya du tourisme, Noureddine Mansour, qui a fait part des «perspectives prometteuses du développement de l’écotourisme balnéaire et marin».

De son côté, Jean Dominici, directeur du parc marin de la Scondola (Corse) a parlé de l’expérience de ce parc en matière de développement de la pêche durable, tout comme Samir Rouidi, représentant du ministère algérien de la Pêche et des Ressources halieutiques qui a exposé les grandes lignes de «la pêche durable, comme objectif à court terme» en Algérie.

APS
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