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Jijel
L'instruction de la ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghebrit, datée du 14 du mois en cours et dans laquelle elle instruit les chefs d'établissements scolaires du cycle secondaire de trouver une solution aux élèves exclus des classes de terminale, pour leur permettre de refaire l'année, a soulevé l'incompréhension chez certains proviseurs.La raison en est cette surcharge dans les salles de cours de certains lycées. «Qu'on trouve d'abord de la place pour les élèves qui n'ont pas été exclus», réagit le proviseur d'un lycée, qui a requit l'anonymat. «J'ai demandé aux agents d'ouvrir un dortoir pour l'aménager en salle de cours», confie-t-il. Le drame de certains établissements du secondaire est tel que les enseignants ont jusqu'à plus de 50 élèves par classe. «Si on répond favorablement aux demandes des parents d'élèves et des exigences des élèves, qui veulent refaire l'année en troisième année secondaire, on risque de se retrouver à 60 élèves par classe», affirme notre interlocuteur. Par manque de places, on est allé jusqu'à recourir dans un lycée surchargé aux salles de cours des autres établissements.Plusieurs communes dans la wilaya de Jijel sont confrontées à cette faillite en structures d'accueils dans l'étape du secondaire. Et pourtant, 16 lycées sont inscrits pour être réalisés depuis 2011 dans les différentes communes. Certains étaient prévus pour être ouverts au cours de cette année scolaire. D'autres, au nombre de cinq, sont prévus pour être ouverts l'année prochaine à El Haddada (Jijel), Dakara (Taher), Beni Yadjis, Sidi Marouf et à Oued Adjoul. L'opération du choix des bureaux d'études pour deux nouveaux lycées, à Oued Adjoul et Oudjana, est en cours, pendant que des études sont également en cours pour la réalisation de trois autres établissements à Jijel, El Aouana et Tassoust (Emir Abdelkader). Des litiges autour des terrains destinés à la réalisation de quatre autres établissements ont tout bloqué. Les terrains de nature forestière ou agricole, retenus pour la réalisation de ces établissements, à Bazoul (Taher) et Bordj Ali (Settara), n'ont pas permis le lancement des travaux. A Djimla, c'est un terrain appartenant à un privé qui bloque le lycée tant attendu dans cette commune.Dans la ville d'El Milia, où, la surcharge dans les classes a atteint un seuil des plus intolérables, le projet d'un lycée retenu sur un terrain domanial, mais occupé par des biens superficiels, a renvoyé aux calendes grecques la réalisation tant attendu d'un lycée. «Cet établissement était prévu pour être ouvert cette année, mais ce litige a tout freiné», confie-t-on. En conséquence de ce blocage, ce sont des dizaines d'élèves qui se voient orienter vers la vie active, faute de places dans les trois établissements de cette ville. «Il faut agir, et au plus vite, ce lycée aurait pu grandement contribuer à résoudre le problème de la déperdition scolaire en donnant plus de chance aux élèves qui veulent refaire leur bac», insiste-t-on.


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