Algérie - Revue de Presse

6 500 jeunes diplômés au chômage



Pour la seule wilaya de Chlef, on dénombre pas moins de 6 500 jeunes diplômés au chômage, sortis des universités et des différents instituts de formation supérieurs. Seuls 1 459 d?entre eux ont pu bénéficier d?un emploi temporaire dans des unités économiques et administratives de la région dans le cadre du contrat de pré-emploi (CPE). Pire encore ! Pour certains d?entre eux, la fin du CPE a sonné et ils devraient se retrouver à la case départ, donc au chômage forcé comme le reste des cadres formés. En effet, le dispositif en question obéit au système des quotas fixés par le ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale et a prévu des recrutements à durée limitée. Malgré son caractère provisoire et le salaire jugé dérisoire, il constitue tout de même pour les bénéficiaires l?unique moyen de décrocher un emploi permanent dans leurs lieux d?affectation respectifs. Cependant, la permanisation tant attendue n?est pas souvent garantie pour beaucoup d?entre eux. Pour preuve, la solution préconisée par le ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes, pour la prise en charge des diplômés en fin de contrat, comme il l?avait annoncé le 11 février dernier à Chlef lors de la rencontre tenue au siège de la wilaya avec les jeunes concernés, en présence des autorités locales. D?après lui, la réinsertion professionnelle de ces derniers sera assurée par le biais des dispositifs de l?ANSEJ et du micro-crédit que gère son département ministériel. Là aussi, les cadres diplômés se montrent très sceptiques quant à l?aboutissement de l?opération, en raison des tracasseries bureaucratiques et des difficultés d?accès aux crédits bancaires. Le ministre à beau souligner, devant les cameras de « l?unique », que tout a été mis en ?uvre pour faciliter la création de PME au profit des jeunes. La réalité est malheureusement tout autre sur le terrain. Devant les promesses non tenues, les jeunes ont appris à ne compter que sur eux-mêmes et leurs « connaissances » pour concrétiser leurs projets. Si tel est le cas pour les universitaires, qu?en est-il des exclus du système scolaire et des jeunes formés dans les centres de formation professionnels ? En tout cas, la crise de l?emploi a atteint un seuil critique qu?il est difficile de palier par un système inopérant et largement dépassé.



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