Algérie

J. B. Rivoire, journaliste à Canal+, mis en examen dans l?affaire de la mort de Didier Contant



Le grand déballage ? La décision de la justice française de mettre en examen le journaliste de Canal + ouvrira, peut-être, pour la première fois en France, un débat contradictoire sur le « qui tue qui en Algérie ». La mort en février 2004 dans des circonstances non élucidées du journaliste français Didier Contant, ancien rédacteur en chef de l?agence Gamma, qui avait enquêté sur l?assassinat des moines de Tibhirine ? la thèse du suicide à laquelle avait conclu l?enquête judiciaire n?avait pas convaincu grand monde, à commencer par sa famille ? n?a pas réussi à enterrer la vérité sur cet événement tragique qui avait donné lieu à des manipulations outrancières de la part de certains milieux politico-médiatiques de l?Hexagone. Un de ses confrères partisan patenté de la thèse du « qui tue qui en Algérie » Jean Baptiste Rivoire qui avait réalisé des émissions télévisées sur l?assassinat des moines de Tibhirine sur Canal + impliquant les services de sécurité algériens d?être derrière cet assassinat vient d?être rattrapé par l?histoire. La justice française a ordonné le 17 mars dernier sa mise en examen « pour avoir commis des violences volontaires avec préméditation » sur la personne de son confrère qu?il avait dénigré dans les rédactions françaises en le présentant comme un nervi du pouvoir algérien. Parce qu?ayant développé alors une thèse dérangeante sur l?assassinat des moines imputé au Gia, une thèse battant en brèche l?abondante littérature alimentée par les milieux islamistes et leur relais médiatique en France et ailleurs sur la responsabilité de l?Etat algérien dans les assassinats enregistrés en Algérie. Un procès attendu de pied ferme La décision de la justice française de mettre en examen le journaliste de Canal +, outre qu?elle permettra de faire éclater la vérité sur les circonstances exactes de la mort de Didier Contant réclamée avec force par sa famille et particulièrement par sa compagne Rina Sherman qui avait mené une contre-enquête sur la mort de son compagnon, ouvrira, peut-être, pour la première fois en France, un débat contradictoire sur le « qui tue qui en Algérie ». Si, bien évidemment, la justice française a réellement le courage politique et la volonté de mettre à plat ce dossier qui a été géré en France, par certains milieux tout acquis aux thèses intégristes, de manière univoque, partisane, et pour tout dire criminelle, car on s?est fait volontairement les complices des bourreaux que l?on n?a pas hésité à absoudre de leurs crimes pour régler des comptes politiques au pouvoir algérien. S?achemine-t-on vers un déballage cette fois-ci franco-français sur les assassinats en Algérie sur fond de recherche de la vérité sur les conditions de la disparition du journaliste français ? La partie civile représentée par la compagne du journaliste attend sans doute de pied ferme le procès, s?il a lieu, pour venger et réhabiliter la mémoire de Didier Contant en apportant devant la justice et l?opinion publique la preuve que le journaliste de l?agence Gamma n?avait rien à se reprocher au plan de l?éthique professionnelle et que les faits et témoignages rapportés lors de ses investigations sur l?assassinat des moines de Tibhirine et leurs auteurs ? les Gia ? ne sont pas le fruit d?une manipulation de l?Algérie comme on le lui a prêté.



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