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Issers (Boumerdès)
Les villageois réclament le revêtement des routes, la réouverture de la salle de soins et le renforcement du transport scolaire.La tension est montée d'un cran hier dans l'enceinte du siège de la daïra des Issers, à 30 km à l'est de Boumerdès. Cette institution a été prise d'assaut dès de le début de matinée par des dizaines d'habitants d'Ighomrassen, un village au passé glorieux sis à 7 km à l'est de la ville.Ces villageois se sentent «oubliés par l'Etat» et reprochent aux responsables locaux de n'avoir pas tenu leurs promesses quant à l'amélioration de leurs conditions de vie.«Notre village a beaucoup donné durant la guerre de Libération nationale. Nous avons plus d'une centaine de martyrs qui sont tombés au champ d'honneur, dont 76 sont enterrés au cimetière du village, mais on n'a pas gagné grand-chose à l'indépendance», s'écrie un sexagénaire.Les protestataires en ont gros sur le c?ur. Certains trouvent «anormal» de louer des fourgons et de parcourir une dizaine de kilomètres pour exposer au chef de daïra les problèmes liés à la dégradation de la route desservant le village, la pénurie d'eau potable, la fermeture de la salle de soins, le manque de transport scolaire, l'absence du réseau d'assainissement, du gaz de ville et de structures de jeunes, etc. «La route qui mène à notre localité est dans un état lamentable. Même les bêtes trouveront du mal à y circuler. L'eau coule quelques heures par semaine dans nos robinets.Cela fait quatre ans qu'on attend le raccordement de nos foyers à la station de dessalement de Cap Djenet. L'Etat a dégagé 240 milliards de centimes, mais les chantiers avancent très lentement», déplorent-ils. L'un des protestataires se demande : «Pourquoi ce n'est pas le chef de daïra qui vient nous voir pour s'enquérir de notre vécu ' Nous lui avons déjà adressé deux demandes d'audience par le passé, mais il n'a pas daigné nous recevoir.Aujourd'hui, on nous dit qu'il est absent et qu'il a une réunion à la wilaya. Nous ne bougeons pas d'ici avant qu'il nous donne des réponses écrites quant aux délais de prise en charge de notre plate-forme de revendication», a-t-il enchaîné. Intervenant dans ce sens, un autre villageois affirme que ce n'est pas la première fois que «nous venons protester contre la passivité et les faux engagements des responsables locaux».«La salle de soins de notre village n'a pas fonctionné depuis dix ans. Au début, on nous disait qu'elle sera remise en service dès l'évacuation de la famille qui occupe le logement d'astreinte. Cette dernière a bénéficié d'un logement social il y a plusieurs mois, mais la structure reste toujours fermée», se désole Said, un membre du comité de village. Vers 14h, les protestataires campaient toujours à l'entrée du siège de la daïra, paralysant le fonctionnement de tous les services se trouvant au rez-de-chaussée.



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