Algérie - Revue de Presse

Israel Hernandez (Secrétaire américain adjoint au Commerce) : « La clarté est nécessaire pour les investissements »



Les mesures, qualifiées de restrictives, prises par le gouvernement dans le domaine des investissements étrangers ne semblent toujours pas assez claires aux yeux d'un partenaire étranger de poids de l'Algérie. Hier, lors d'un point de presse organisé au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, le secrétaire adjoint du Commerce et directeur général du service américain en charge du Commerce extérieur, Israel Hernandez, n'a pas manqué de souligner qu'il devait rencontrer Karim Djoudi, ministre des Finances, afin de « comprendre la position du gouvernement par rapport aux investissements étrangers en Algérie ». M. Hernandez, qui affirme vouloir profiter de sa visite en Algérie pour « dynamiser l'échange commercial entre les deux pays », a tenu à préciser que les Etats-Unis sont devenus « le plus grand réceptacle des investissements étrangers avec 187 milliards de dollars » grâce au respect de certains principes, comme « la clarté des activités, le respect de la propriété intellectuelle et le contrôle judiciaire ».Une façon « diplomatique » de dire aux autorités algériennes en charge du domaine des investissements que la politique suivie en la matière devrait se référer à ces principes, plutôt que d'opter pour la restriction et la sévérité des lois si le pays veut être attractif et non pas répulsif, comme cette déclaration vise à le suggérer. Le responsable américain profitera de l'occasion pour répondre aussi aux remarques faites sur l'intérêt que portent les Etats-Unis au secteur des hydrocarbures dans leur partenariat avec l'Algérie. « Les USA ne sont pas les seuls à s'intéresser au pétrole et au gaz algériens. Ce sont des ressources que tout le monde recherche », dira-t-il, non sans préciser que son pays « essaye de développer au mieux un partenariat hors hydrocarbures », notamment dans le secteur de la PME/PMI, de l'agroalimentaire et autres. « Nous sommes disposés à booster les investissements américains en Algérie, pour peu qu'il y ait une clarté dans ce domaine », a ajouté le même responsable.Pour lui, l'exemple type de la réussite du partenariat algéro-américain vient de l'association réussie entre la compagnie américaine General Electric et Sonelgaz et Sonatrach dans le projet de l'usine de dessalement de l'eau de mer du Hamma. Il n'en demeure pas moins que « les grandes opportunités d'affaires que recèle l'Algérie demeurent pas assez connues en Amérique ». Selon M. Hernandez, il s'agit justement de rééquilibrer le déficit dans les échanges commerciaux entre les deux pays « en faisant mieux connaître le marché algérien aux compagnies américaines, notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'éducation, de la technologie et des infrastructures ». Pour l'heure, l'Algérie occupe la 23e place parmi les partenaires commerciaux importants des Etats-Unis, a affirmé encore le secrétaire adjoint du Commerce. Il convient de noter que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 20 milliards de dollars par an, ce qui rend l'Algérie deuxième partenaire des Etats-Unis dans le monde arabe. Pour sa part, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, David Pearce, a insisté sur la nécessité, pour les deux pays, de « développer des relations commerciales hors hydrocarbures ». Cela s'est traduit par la nomination officielle d'un attaché commercial par le ministère américain du Commerce à l'ambassade américaine à Alger, en la personne de Douglas Wallas.
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