Algérie - Revue de Presse

ISPAT.3 années après l?accord de partenariat



75 millions de dollars investis Lors d?une assemblée générale du bureau syndical de la société mixte algéro-indienne Ispat El Hadjar, tenue ce mercredi, Aïssa Menadi, le secrétaire général, a estimé que le bilan des 3 années de partenariat est largement positif. En présence des représentants de la presse, invités pour la circonstance, il a cité les nombreux avantages accordés aux travailleurs depuis la prise en main de la gestion du complexe sidérurgique d?El Hadjar par les cadres du groupe indien LNM de sidérurgie. M. Menadi a notamment relevé la révision à la hausse des salaires, des indemnités de poste, de la prime de départ à la retraite et l?amélioration des conditions de travail. Prenant le contre-pied des détracteurs de cette première opération de partenariat en Algérie, M. Menadi a affirmé que de nombreuses clauses du partenariat vont dans le sens des intérêts de l?Algérie, des travailleurs et du partenaire indien propriétaire à 70% des activités de production. Il a également qualifié de positifs, les investissements évalués à plus de 75 millions de dollars engagés par le partenaire indien depuis le 21 octobre 2001. Trois années après, au complexe d?El Hadjar, se sont dissipées les difficultés qui ont marqué la gestion du complexe de sidérurgie depuis sa création. Générées par une sous-utilisation et détérioration constantes et marquées des équipements de production, ces difficultés ont été à l?origine du déséquilibre économique et financier et du découragement des travailleurs jusqu?à l?extinction de Sider. Ajoutées à la période d?insécurité que le pays a vécue, ces difficultés ont fortement perturbé le complexe d?El Hadjar. Plusieurs opérations de sauvetage avaient été lancées, en vain. Dès leur prise en main du complexe, les Indiens ont entamé une restructuration des services, enrayé la dégradation des équipements, rétabli un niveau de production pour atteindre dès la 1re année 1 200 000 t alors qu?il n?avait jamais dépassé les 750 000 depuis 1985. Abordant le dossier des 80% des produits déclarés « déclassés » à l?époque de Sider, le secrétaire général du syndicat a affirmé : « Pour avoir dénoncé, preuves à l?appui, cette situation, j?ai été traîné devant le juge. Quelques semaines après sa prise en main du complexe, une contre-expertise très superficielle a permis à l?Indien de récupérer 40 000 t de produits. Ils avaient été déclarés par les gestionnaires de Sider bon pour le rébut donc cessibles à bas prix aux copains et aux coquins. Qui leur a demandé des comptes ? », s?est interrogé Aïssa Menadi. Il a ajouté : « Comme par enchantement, depuis l?arrivée des Indiens, 98% de la production est conforme pourtant, ce sont les mêmes qui travaillent, analysent et décident. » Ce mercredi, les syndicalistes ont donné aux Indiens d?Ispat un sauf-conduit pour une autre période de paix sociale. Pour eux, les allégations des uns et des autres importent peu face à la réalité du terrain. Celle-là même qui classe Ispat en tête de liste des rares entreprises algériennes qui versent à leurs employés un salaire moyen de 25 000 DA/mois.



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