Algérie - Revue de Presse


Batailles à Najaf Moqtada Sadr blessé, l?armée du Mehdi résiste Moqtada Sadr a été blessé hier dans les affrontements entre ses miliciens de l?armée du Mehdi et les soldats américains à Najaf. L?imam a malgré tout appelé ses hommes à poursuivre le combat, il avait, d?ailleurs, exhorté, avant l?assaut des forces US, ses hommes à poursuivre le combat dans l?éventualité de sa mort. « Moqtada Sadr a reçu trois blessures et son état de santé n?est pas connu pour le moment », a déclaré à l?AFP son porte-parole, cheikh Ahmed Al Chaibani, depuis le mausolée de l?imam Ali à Najaf, véritable bastion de l?armée du Mehdi. Un autre proche de l?imam, Ali Yasseri, a déclaré que « Moqtada Sadr avait été blessé vendredi vers 7h dans les abords du cimetière », mais sans préciser comment. Les marines américains, appuyés par des éléments de la Garde nationale irakienne, se sont emparés jeudi du domicile de l?imam lors de l?assaut final à Najaf. Mais le principal intéressé n?était pas là. Par ailleurs, et selon Reuters, Moqtada Sadr ne serait pas blessé, il négocierait actuellement avec le gouvernement irakien son départ du mausolée de l?imam Ali. Reuters s?appuie pour cela sur les déclarations de Falah Al Naqib, ministre irakien de l?Intérieur. « Personne ne fera de mal à Moqtada s?il quitte le mausolée de façon pacifique. Une trêve est en place depuis la nuit dernière », a affirmé Al Naqib. Les forces américaines ont également pris le contrôle du centre-ville, sans toutefois s?aventurer dans le mausolée de l?imam Ali, l?un des sites les plus sacrés de la communauté chiite. La nécropole, deuxième front tenu par les miliciens de Moqtada Sadr, est elle aussi un lieu sacré des chiites. Mercredi et jeudi, au moins 174 personnes ont été tuées et quelque 600 blessées en Irak dans des combats survenus principalement dans les villes chiites de Kout et Najaf ainsi qu?à Sadr City, quartier chiite déshérité de Baghdad. Les violences de jeudi ont tué au moins cinq civils, selon Nabil Mohammed, travailleur humanitaire de Najaf. Les Américains estiment avoir tué des centaines de résistants au cours de la semaine. Cinq soldats américains et une vingtaine d?officiers irakiens sont également morts, alors que des milliers d?habitants fuyaient les zones de combat. Les combats avaient repris, jeudi dernier, rompant une trêve conclue en juin. Si l?offensive venait à s?étendre à l?intérieur du sanctuaire religieux, intouchable, elle pourrait fédérer dans la colère la majorité chiite d?Irak, y compris ceux qui restent opposés au soulèvement de Sadr ainsi que les chiites du monde entier, en particulier l?Iran voisin qui voit d?un mauvais ?il la présence américaine dans la ville sainte de Najaf. Pour cette raison, les américains ont bouclé le complexe saint autour du tombeau de Ali et fait savoir qu?un éventuel assaut serait confié aux troupes irakiennes, après l?accord d?Iyad Allaoui, Premier ministre irakien. Déjà, près de 5000 partisans de Moqtada Sadr sont descendus dans les rues à Bassorah, deuxième ville du pays, pour protester contre l?offensive américaine. Ils ont répété leur menace de s?en prendre aux installations pétrolières. Le plus haut dignitaire chiite irakien, l?ayatollah Sistani, a demandé depuis Londres à toutes les parties de résoudre la crise définitivement. Le chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII) s?est proposé comme négociateur pour faire cesser les combats opposant forces américaines et irakiennes aux miliciens chiites à Najaf, a déclaré hier à l?AFP un porte-parole du CSRII à Téhéran. Abdelaziz Hakim a dit au gouvernement irakien « être prêt à se rendre à Najaf pour négocier et résoudre la crise pacifiquement », a indiqué Mohsen Hakim, fils du chef de l?un des principaux partis chiites irakiens. Il n?a pas précisé la réponse du gouvernement irakien. Cependant, la proposition risque de se heurter aux liens entre le CSRII et l?Iran, voisin de l?Irak, qui a accueilli en exil et soutenu le CSRII jusqu?à la chute de Saddam Hussein, ainsi que le bras armé du CSRII, la Brigade Badr. L?Iran est accusé par certains responsables irakiens et par les Américains de s?ingérer dans les affaires irakiennes et même d?armer la rébellion. Les experts du Pentagone ont désigné avant-hier la résistance irakienne comme une menace quadruple venant d?une partdes partisans de Saddam Hussein, des « légions arabes » affiliées à Al Qaîda avec à leur tête le Jordanien Abou Moussaâb Al Zarqaoui, les milices chiites de Moqtada Sadr et enfin les combattants sunnites. Ces factions se vouent une haine intense et certaines d?entre elles se sont combattues par le passé sur d?autresterrains d?action, en Afghanistan notamment.


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