Algérie - Revue de Presse

Dangereux dérapages A huit jours d?élections générales cruciales en Irak, la résistance irakienne a multiplié ses opérations tuant et blessant des dizaines de civils et de militaires, avec des signes laissant craindre des affrontements intercommunautaires, ou plus simplement une guerre civile. C?est toute la menace qui apparaît avec les attaques de plus en plus nombreuses contre la communauté chiite assurée de remporter les prochaines élections et d?occuper le pouvoir d?où elle a toujours été exclue. C?est ce qui explique à l?inverse les pressions insistantes sur la communauté sunnite assurée quant à elle de ne plus exercer le pouvoir, de renoncer à son intention de boycotter la prochaine consultation électorale. Quant au Premier ministre intérimaire Iyad Allaoui, il a admis qu?il serait impossible d?assurer une sécurité totale le jour du scrutin, estimant que le plan de sécurité était insuffisant « pour faire face aux attaques féroces (...), car il y a toujours des lacunes ». Un bien terrible aveu pour ce responsable qui a toujours défendu l?inverse, malgré l?évidence. Vendredi, en pleine célébration de l?Aïd El Adha, 15 Irakiens ont été tués dans un attentat suicide devant une mosquée chiite à Baghdad. Les Américains, eux aussi, se disent pessimistes sur l?impact des élections. Le gouvernement gère aussi d?autres sujets. En effet, le ministre irakien de la Défense, Hazem Chaâlane, a déclaré que son gouvernement arrêterait prochainement l?homme politique irakien et candidat chiite aux élections, Ahmed Chalabi, qu?il a accusé d?avoir cherché à entacher sa réputation et celle de son ministère. En septembre 2004, une action en justice contre Chalabi, accusé d?avoir fabriqué de la fausse monnaie irakienne, a été abandonnée faute de preuve. Un porte-parole du Congrès national irakien (CNI, le parti de M. Chalabi), a indiqué que ce dernier « n?avait accusé personne de quoi que ce soit. Il a juste déclaré que des centaines de millions de dollars s?étaient envolés par avion (sans doute en dehors de l?Irak), et a demandé une enquête de l?Etat irakien », a dit ce porte-parole, Haïdar Al Moussaoui. M. Chaâlane a aussi accusé Chalabi, entre autres, d? « avoir volé le pain quotidien de 1500 familles dans l?affaire de la Petra Bank ». En 1992, un tribunal jordanien avait condamné par contumace M. Chalabi à 22 ans de prison pour fraude et détournement de fonds pour un montant de plusieurs centaines de millions de dollars, après la faillite de sa Petra Bank. Des messages suffisamment forts pour ôter toute crédibilité à des personnages déjà dépourvus de toute légitimité.



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