Algérie

Introspection initiatique



Le film Pourquoi (pas) le Brésil était projeté mercredi soir au Centre culturel français (CCF). Cette ?uvre, oscillant entre documentaire et fiction, explore le rapport à la création et à l?identité. Atypique. Tout commence lorsqu?un producteur propose à Laetitia Masson, jeune réalisatrice française, de porter à l?écran le livre Pourquoi le Brésil de Christine Angot. Aux abois financièrement, elle accepte d?adapter cet ouvrage, pourtant réputé intransposable. Et les ennuis commencent. Le film Pourquoi (pas) le Brésil, part de ce postulat : une réalisatrice aux prises avec une ?uvre qui lui résiste, pour se livrer à une réflexion sur la création. Réflexion qui va mener la jeune femme à des questions plus profondes sur son identité, et son rapport aux origines l?amenant à replonger dans son propre passé. Durant une heure et demie, le film va mélanger trois histoires : celle de la réalisatrice, Laetitia Masson, en pleines affres artistiques, tentant de trouver les bons interprètes pour ses rôles, (ce qui vaut un épisode drolatique avec Francis Huster), s?escrimant à trouver le bon angle pour adapter le livre et faire sienne, cette ?uvre qui lui parait tellement étrangère. Celle de son double fictif, Elsa Zylberstein, confrontée aux mêmes problèmes qu?elle, et enfin l?adaptation en elle-même du roman de Christine Angot. Les trois histoires alternent, basculant sans cesse entre documentaire et fiction, mélangeant allégrement les rôles, jouant sur la confusion des identités. Elsa Zylberstein et Marc Barbé, qui jouent les rôles de « doubles » de la réalisatrice et de son mari, incarnent ainsi également dans le « film à l?intérieur du film », l?adaptation du livre, le rôle de la romancière et de son ami. Alors qu?en parallèle, de « véritables » personnes jouent leur propre rôle. Christine Angot fait une apparition, de même que sa fille, ou la propre grand-mère de Laetitia Masson. On s?y perd un peu mais qu?importe, on se prend au jeu devant ce portrait de femme en quête d?elle-même. Dans la salle, certains accrochaient, d?autres sont restés à la porte de cet « objet filmique », selon les mots de la présentatrice du CCF. Mais que l?on aime cet opus ou pas, impossible d?y être indifférent. Et ce n?est déjà pas si courant actuellement.



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