Algérie

Instantané




Instantané
Après que nous eûmes célébré, comme chaque année, la Journée internationale de la forêt, au moment où nous venons de mobiliser des associations écologiques à reboiser des espaces et à rendre moins morose le cadre de vie dans nos cités, en attendant, bien entendu, la Journée nationale de l'arbre ; en ces jours où nous humons les premières senteurs printanières, saison des amours ; au moment où l'âme jubile de voir les boutons de rose poindre de leur corset de velours vert?, voilà qu'on assiste à la main de l'homme qui ne s'embarrasse point de commettre un affront à Dame Nature.Quelque part, dans les parages du centre de formation de Sonelgaz, au niveau de l'hôtel Palace, sis à Ben Aknoun, nos «bien pensants» ont décidé de défaire un beau parcours urbain de sa belle parure, en plantant in fine un décor attristant par la disgrâce de ce qu'on ne daigne nommer : massacre à la tronçonneuse. Il ne s'agit pas de ce fameux film d'horreur américain, réalisé par Tobe Hooper, sorti en 1974, mais bel et bien d'une opération monstrueuse qui vient de faucher la belle lignée d'arbres centenaires qui enjolivait un corridor de la coquette ville du Sahel algérois.L'on s'interroge s'il y a eu certification d'autorisation des autorités locales permettant de décimer cette flore pour utilité publique ! La commune considère-t-elle que cette opération relève d'une infraction à une disposition réglementaire qui régit ou restreint l'abattage d'arbres ou bien elle s'en fiche royalement de ce que nous offre le végétal comme ressources bienfaitrices, qui plus est se trouve au c?ur d'un centre urbain ! Quand bien même ils sont détenteurs d'une autorisation, nos maîtres d'ouvrage sont-ils à court d'idée pour éviter d'abattre cette végétation urbaine qui participe à notre écosystème 'Si le tronçon a perdu son ombrage, il y subsiste quelques zones d'ombre quant à cet exercice abusif. «C'est scandaleux !, c'est ahurissant !», lancent non sans dépit des riverains qui se sont habitués à ce doux couvert. Aussi, il n'est pas rare de constater la quantité d'arbres abattus dans nos foresteries urbaines (Canastel, Bois des pins, le chemin forestier à Constantine pour la construction du pont Transrhumel?), d'être témoin des arbres souffreteux par manque de soins comme ces platanes le long du boulevard Omar Lounès (ex-Flandres) ou encore de voir s'affaler ces êtres vivants suite aux travaux effectués par des entrepreneurs. Ceux-là mêmes qui ne songent nullement à les remplacer dans notre espace urbain, sinon à s'échiner à les couper juste pour cueillir un fruit. Le fruit de la bêtise.



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