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Instantané
Samedi dernier, la circulation sur un tronçon de la route de Frais-Vallon menant à Chevalley était quelque peu perturbée. La raison ' Des camions étaient alignés au bord de la voie, un service de sécurité veillait à l'ordre et des engins de la Gendarmerie nationale étaient parqués sur le bas-côté pour démolir les cambuses de ceux qui venaient de bénéficier de logements flambant neufs sous d'autres latitudes. Les protestataires, ceux qui n'ont pas eu l'heur de décrocher le sésame, n'étaient pas en reste.En témoignait cette femme, assise en face d'un élément de cuisine, au beau milieu de la route, qui tenait à planter son décor pour exprimer sa grogne de ne pas figurer dans la liste des mal-logés. Ainsi, l'opération «dégourbisation» menée par les pouvoirs publics continue et les galetas suspendus sur ce versant relevant de la commune de Oued Koriche seront à jamais rasés, apprend-on.C'est de bonne guerre. Ces masures faites de tôle et de parpaing ont été érigées, selon un édile, lors de la décennie noire. Une période pendant laquelle la puissance publique avait les yeux rivés sur d'autres préoccupations que de traquer les squatters sur un arpent de colline ou sur les berges d'un lit d'oued. On laisse entendre aussi que ces piaules étaient élevées, au fil des soirées et des week-ends, par les adeptes de l'esprit «beylick», pour déjouer la vigilance des autorités locales et, surtout, de la brigade de la Police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) dont la mission est confinée, faut-il le souligner, à l'établissement des PV de constat.Avec l'ancienneté «amassée» au bout d'une dizaine d'années, le squatter se voyait en droit de récolter les fruits tirés de sa «demeure-tremplin», mettant l'Etat devant le fait accompli. Selon un élu de la commune de Oued Koriche, on dénombrait, il y a une dizaine d'années, pas moins d'un millier de cahutes dressées en un temps record à flanc de colline. Voici donc venu le temps de l'Etat de droit et de «hîbat eddoula» ('). Encore faut-il que d'autres aventureux ne viennent pas réinvestir les lieux fraîchement libérés.


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