Algérie - A la une



Instantané
Le quidam qui arpente certains quartiers d'Alger en prend plein les mirettes en matière de revêtement des trottoirs ? un sujet tant ressassé dans cette anarchie urbanistique ! ?, du bitumage médiocre de la chaussée et évidemment des travaux viciés relatifs à la voirie. C'est devenu un lieu commun de pointer du doigt ces sous-traitants qui interviennent dans l'espace public sans se soucier de la belle ouvrage. Le problème réside, en premier lieu, au niveau de ces petits métiers qualifiés à donner un look clean au tissu urbain.Autrefois, chaque commune disposait d'un centre de formation tous corps de métier confondus pour l'entretien des réseaux routiers. Elle permettait au récipiendaire sur le terrain de participer à toutes les tâches d'un chantier (chaussées, voies piétonnes, aires de jeux, terrains de sport, signalisation, implantation, pose de bordures et de pavés, réalisation de petites maçonneries). Il applique aussi divers revêtements, pose des éléments de voirie (trottoirs, caniveaux, pavés, glissières de sécurité, mobilier urbain,...). Quand il intervient sur une chaussée endommagée, il enlève la couche existante et la remplace par une autre. Mais qu'en est-il présentement de ces petits métiers, où le travail expéditif est devenu le propre des intervenants sur voirie ' Alger, cette mégapole millénaire se clochardise et la plupart de ses endroits donnent l'impression d'avoir été bombardés.Les intervenants s'en battent l'?il. Nombre de nos cités ont les tripes à l'air, à longueur de journée et de nuit, sans que l'on s'offusque. Alger est une capitale où le piéton monte sur la chaussée et non le contraire : la hauteur de la chaussée est plus haute que celle du trottoir ! A Alger, les caniveaux n'existent plus ou plutôt font office de tranchée, contraignant le piéton à faire le saut périlleux. A Alger, celui qui arpente ses rues ne peut faire dix mètres sans slalomer pour éviter de cogner un écueil abandonné par le sous-traitant qui n'assure jamais la remise des lieux en l'état. A Alger, le quidam peut se faire arroser «généreusement» par une canalisation d'eaux usées éventrée ou se faire surprendre par une éclaboussure qui jaillit par-dessous un revêtement flottant.A Alger, excepté dans les quartiers huppés, se faire «happer» par des trous, voire des excavations n'est pas rare. Alger est la seule capitale où les trottoirs sont tapissés d'une partie de carreaux, une partie de bitume, une partie de mortier, une partie de gravillons, une partie de pavés «ondulés» qui donnent des micro-traumatismes aux pieds qui les foulent, et le reste de terre battue ou de gadoue?A Alger, les points noirs créés par Netcom prennent du volume au fil des ans. Ils se multiplient en faisant de la résistance pour coller à la grisaille urbaine de notre quotidien. A Alger, les services d'hygiène, de l'environnement et de l'urbanisme des communes font office de caisse d'enregistrement des litanies adressées par l'administré, pendant que les Epic relevant de la wilaya s'échinent à s'escrimer en faisant dans le quasi bricolage, à défaut de faire dans le travail synchrone.







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