Algérie - A la une



Instantané
Au moment où le Premier ministère est en train de mettre les bouchées doubles quant au rétablissement de la confiance entre l'administré et l'administration et «la lutte contre la bureaucratie», des responsables à la tête de certains organismes osent se donner les moyens pour se mettre en porte-à-faux avec cette exigence : celle d'écouter les préoccupations du citoyen. L'idée de créer un ministère chargé de la réforme du service public est salutaire à plus d'un titre. Mais entre la volonté de mettre en place un pareil département pour se rapprocher davantage des citoyens et le terrain, il y a loin de la coupe aux lèvres : l'administration publique demeure, à bien des égards, faillible dans sa mission envers les administrés.Les exemples sont légion. Il n'est pas aisé de prendre langue avec certains élus de commune ou de wilaya, ni avec d'autres responsables d'organismes désignés pour servir et non tourner le dos, ou donner du fil à retordre à ceux qui les sollicitent. Un citoyen qui s'était rapproché, lundi dernier, de l'ENPI (Entreprise nationale de promotion immobilière) (ex-EPLF) sise à Saïd Hamdine, pour déposer son grief au bureau d'ordre de l'entreprise, s'est vu signifier que le service n'existe pas.Une man?uvre sournoise de ne pas accuser réception. Il demande de remettre son courrier à la secrétaire qui l'invite, à travers l'agent de sécurité, à patienter. On lui remet un billet en le priant de prendre son mal en patience. Une heure, deux heures, trois heures, puis plus rien ! Epuisé de faire le pied de grue, l'administré relance la secrétaire via le service de sécurité. Contre toute attente, il se voit essuyer, toujours par le biais de l'agent de sécurité, un niet: la secrétaire refuse d'accéder à sa demande. La rage s'empare de notre administré qui revient à la charge le lendemain pour tenter cette fois-ci de faire part de son cas au PDG. Il se voit encore une fois blackboulé, car lui disent-ils en ch?ur : «La secrétaire du PDG n'a pas de temps à perdre et s'il veut saisir le PDG, il n'a qu'à envoyer un courrier par voie postale.»Le PDG est-il au courant des sautes d'humeur de la secrétaire qui semble faire la pluie et le beau temps ' Serait-il malaisé de consacrer des jours de réception aux citoyens qui sont dans l'urgence de faire part de leur embarras à l'administration comme l'exige l'usage ' Car entre les instructions du Premier ministre dans le volet service public et l'administration appelée à être à l'écoute du citoyen, le chemin, au lieu d'être court et rapide est court-circuité par une certaine pesanteur.







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