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Instantané
L'Etat n'a pas à être promoteur de spectacles», avait tenu à dire la ministre de la Culture Mme Nadia Labidi, lors d'une rencontre à la Bibliothèque du Hamma tenue en juin dernier devant un parterre d'artistes. Une mise au point somme toute aussi logique que pertinente quand on sait que «l'Etat-mamelle» consacre des sommes colossales pour l'organisation de galas, alors qu'il aurait été sensé que des promoteurs privés prennent en charge les spectacles, lesquels sont payants.Ce n'est pas faux lorsqu'on apprend que l'opérateur culturel, en l'occurrence Arts et culture, au lieu de renflouer ses caisses de par sa nature juridique, mobilise des centaines de millions de centimes au profit de chanteurs qui se produisent dans des salles pratiquement pleines de vide. Par contre, la mission principale dévolue à cet Epic de wilaya est de faire dans le travail de proximité, éveiller les esprits en vulgarisant et en développant la culture au sein de la cité.Malheureusement, l'opérateur culturel qui gère une soixantaine d'espaces cultuels à travers la capitale se vautre depuis de nombreuses années dans un parfait immobilisme, se contentant de programmer des galas de tam-tam et d'abêtir les enfants jusqu'à l'overdose avec des spectacles de magie et de clowneries. Serait-il fastidieux pour les gestionnaires de l'auguste Epic de mettre en place un programme attrayant et pédagogique tels la lecture publique, les spectacles de théâtre pour enfants et des ateliers de dessin, de créer des écolothèques et des ludothèques, d'organiser des conférences, des tables rondes et autres journées littéraires pour le grand public? 'Pourquoi confine-t-on l'activité culturelle du CLS Mustapha Kateb aux expos d'artisanat seulement et la médiathèque Abane Ramdane à une vitrine déclinant des gammes de gâteaux ' Et qu'en est-il des quatre niveaux de la très belle Maison des arts et de la musique de l'Apreval et de la médiathèque de Oued Koriche plongées dans une profonde léthargie ' Les animateurs de ces espaces culturels sont-ils à court d'idées 'On pourrait toujours mettre en avant la politique des chiffres et brandir des statistiques qui servent davantage à cacher la façade, mais la réalité de ces réceptacles de l'épanouissement ? plutôt ces infrastructures sans âme ?, nous édifie sur l'état de gabegie dans lequel semble se complaire l'opérateur culturel de wilaya et la gestion de l'improvisation et du bricolage dont il fait montre. Et pour reprendre le constat à juste titre du wali qui a précédé M. Zoukh, «les Epic souffrent des insuffisances de leurs responsables».


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