Algérie - Revue de Presse

Instance transitoire du FLN



Bouhara se démarque Abderezzak Bouhara a, dans un entretien accordé à El Watan et à Echourouk, qualifié la récente création d?une « instance de transition » d?acte « susceptible d?aggraver la crise du FLN » et d?imputer la responsabilité à « un clan qui tente de monopoliser les décisions en agissant beaucoup plus par paternalisme ». Il fera remarquer que ces agissements « démontrent clairement que les relents du dernier congrès demeurent encore vivaces aussi bien chez ses adeptes que parmi les opposants ». Au sujet des vrais motifs ayant conduit à la création de cette instance, M. Bouhara dit les ignorer totalement. « On n?a été ni consulté ni informé. D?ailleurs, nous avons appris la nouvelle par voie de presse », avant de déclarer son opposition à « la création de groupes, car cette façon de faire nous pousse à conclure qu?il y a une certaine volonté de refuser à rendre le parti à ses militants et que les décisions continuent d?être dictées d?en haut. » Une réalité qui empêche, selon M. Bouhara, de faire sa rénovation pour constituer une force dont le pays a grandement besoin, « mais le pays a besoin d?un FLN fort. Mais actuellement, il y a beaucoup plus de velléité que de volonté, et le débat actuel est axé principalement sur l?aspect organique en délaissant le volet politique », ce qui constitue à ses yeux « un faux débat ». Car, mentionnera-t-il, « la préparation du congrès ne peut se faire au gré des humeurs nostalgiques. Il ne suffit pas que quatre ou cinq personnes se réunissent dans un bureau pour imposer leurs visions, ce ne serait qu?une confiscation de la volonté des militants. L?idée de créer un centre de décision est bonne, mais cela ne doit pas non plus nous permettre de décider à la place de la base, car la reconfiguration du paysage politique est en train d?être imposée à tous, et si le FLN ne s?inscrit pas dans une vision de refondation, nous ne pouvons qu?exprimer nos craintes ». Au sujet de la conférence des cadres à laquelle il a longtemps appelé et qui a priori semble être remise aux calendes grecques, M. Bouhara tiendra d?abord à reconnaître que, nonobstant ses manques, elle représente plus au moins l?avantage d?impliquer un plus grand nombre de militants avant de reconnaître qu?elle a été défavorablement accueillie. « La proposition a connu une forte opposition par quelques personnes qui semblent être dérangées par l?élargissement de la consultation. »



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