Algérie

Insécurité sur les campus



Les autorités réagissent La psychose créée par le phénomène de l?insécurité qui hante les campus universitaires à Constantine et la colère manifestée par les étudiants durant toute la semaine dernière ont été au centre de la rencontre tenue mercredi dernier entre le wali et le recteur d?un côté et des membres des organisations estudiantines de l?autre. Une rencontre qui a permis à ces derniers de transmettre les inquiétudes de la communauté à M. Boudiaf, wali de Constantine, et raconter, hélas d?une manière anecdotique, les agressions au quotidien dont souffrent désormais les étudiants et surtout les étudiantes. Il est vrai que ce phénomène a atteint des proportions alarmantes qui ont conduit aux manifestations sporadiques enregistrées ces derniers jours, notamment au campus de Zerzara et celui de la nouvelle ville. Le wali a demandé aux représentants, qui souffraient malheureusement de leur manque de représentativité (la grève de Zerzara était organisée par un collectif indépendant), de transmettre ce qui a été décidé, tout en précisant qu?il est impossible de mettre un policier pour chaque étudiant. Les nouvelles mesures prévoient, entre autres, des rondes permanentes des patrouilles de police et la révision des stationnements de bus à proximité des établissements, ainsi que des contrôles plutôt sévères devant les accès pour éviter l?infiltration d?extra-universitaires. Des visites sur terrain sont aussi prévues en plus de mesures spéciales pour les établissements de Mendjeli en attendant la création d?une sûreté urbaine mitoyenne. Ce discours a, semble-t-il, trouvé une écoute positive de la part de l?assistance, mais pourrait, en dépit des précisions du wali, justifier de mauvaises interprétations et inspirer des extrémistes pour imposer des restrictions à leurs collègues. Les libertés individuelles ont souvent été chargées ces dernières années par les islamistes qui tentent, à titre d?exemple et sous prétexte de moralisation, de restreindre les entrées et sorties au niveau des résidences pour filles. Le wali a tenté également de dédramatiser la situation et de peindre un avenir meilleur pour la communauté estudiantine en abordant de nouveau son projet de création d?une ville universitaire. Un projet de 52 000 places pédagogiques et de 42 000 lits qui vient d?être inscrit dans le programme complémentaire. M. Boudiaf a assuré que cette ville sera bâtie selon les normes mondiales dans un délai maximum de trois années et confirmera ainsi la renommée de Constantine comme pôle universitaire. Une ambition, certes, structurantes mais qui appelle naturellement à des politiques de gestion capables de garantir au moins la sécurité pour les futurs occupants.



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