Insécurité persistante à Aït Abdelmoumène

Le village d'Aït Abdelmoumène relevant de la commune de Tizi N'Tléta, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, est livré à l'insécurité depuis de longues années.Ce douar comptant 15 000 habitants n'est pourvu d'aucun service de sécurité, comme c'est le cas d'ailleurs pour la commune de Tizi N'Tléta. Les services de sécurité ne sont présents qu'au chef-lieu de la daïra des Ouadhias, distant d'une dizaine de kilomètres. Les villages de toute la daïra sont livrés aux malfrats de tous bords.A Aït Abdelmoumène, l'on a enregistré de nombreux crimes ces dernières années. Le dernier en date remonte à samedi dernier, lorsqu'une rixe entre jeunes s'est transformée en meurtre. Farid T., un paisible jeune homme de 27 ans, marié et père d'un enfant, a été poignardé en plein c?ur par un autre jeune de la localité.Lors de son enterrement, lundi dernier, un habitant a déploré que «le village, autrefois havre de paix et de tolérance, est livré depuis les années 1990 à l'insécurité et au diktat des délinquants. Les corps de sécurité doivent maintenant faire leur travail, qui est d'assurer la sécurité des biens et des personnes, comme le stipule la loi».Il faut signaler que depuis le début des années 1990, le village est en proie à une insécurité galopante.En plus des crimes, il y a lieu de signaler que les vols de nuit parfois à main armée, les rackets, les actes de kidnapping sont devenus monnaie courante. Même le bureau de poste a été attaqué de jour par des individus armés ; depuis, il a été délocalisé vers l'agence du chef-lieu communal. La vente d'alcool et de stupéfiants se fait au vu et au su de tout le monde.Les habitants de ce grand village ne savent plus à quelle autorité s'adresser pour assurer leur sécurité. Les responsables concernés sont appelés à faire le nécessaire pour garantir la paix et la sécurité dans ce village, un droit consacré par la Constitution, réclame-t-on à Aït Abdelmoumène.