Algérie - Revue de Presse


Reporters sans frontières (RSF) a réagi hier quant à la suspension ces derniers jours du Matin, ainsi que de deux autres quotidiens nationaux, à savoir Le Nouvel Algérie actualité et El Djarida, par les imprimeries de l?Etat. Revenant sur l?incarcération de Mohamed Benchicou, l?organisation a exprimé, dans une déclaration rendue publique hier, sa préoccupation devant « l?absence des kiosques » de ces trois quotidiens pour impayés, dénonçant ainsi « l?instrumentalisation financière contre la liberté de la presse ». RSF demeure dubitative quant à l?argument « financier » invoqué par les imprimeurs. « Nous sommes très inquiets de l?utilisation de l?arme financière, qui a déjà frappé l?an dernier, pour mettre la presse au pas. (...) S?il est normal que les entreprises de presse règlent leurs factures aux imprimeries d?Etat, il nous paraît essentiel que ces dernières fassent preuve de souplesse et de conciliation pour trouver des solutions aux difficultés financières auxquelles doivent faire face les titres de la presse privée », a-t-elle souligné. Elle a également déploré le refus de la société d?impression d?Alger (Simpral) d?accorder un échéancier de paiement au Matin. Défendant la liberté de la presse et les journalistes emprisonnés dans le monde, RSF se demande pourquoi « les autorités ne s?inquiètent pas davantage des dettes des journaux proches du pouvoir ». Pour elle, les pressions que subit la presse algérienne risquent de mettre « en péril sa liberté ».


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