Algérie

INFORMATIONS PUBLIQUES, ORGANISATION ET BILAN FINANCIER Une étude montre que les multinationales ne sont pas suffisamment transparentes



L'ONG de lutte contre la corruption, Transparency International, a publié le 10 juillet un nouveau rapport sur la transparence des entreprises. Intitulé «Transparency in Corporate Reporting : Assessing the World's Largest Companies» (Transparence du bilan : évaluation des plus grandes sociétés dans le monde), ce rapport classe 105 des plus grandes sociétés cotées en fonction de leur degré de transparence.
Si les plus grandes sociétés cotées sont aujourd'hui plus transparentes sur leurs programmes anti-corruption, le rapport révèle qu'elles publient encore trop peu d'informations sur les paiements qu'elles versent aux gouvernements. Ainsi, les trois quarts des entreprises évaluées n'indiquent pas où sont enregistrées leurs filiales, et la moitié environ ne publie pas d'informations relatives à leurs contributions politiques. Il est dès lors plus difficile d'identifier les pays dans lesquels elles font des profits, paient des impôts ou contribuent à des campagnes politiques. Les 105 entreprises sont notées sur une échelle allant de 0 à 10 : 0 indiquant le plus faible degré de transparence et 10 le plus élevé. Trois domaines sont pris en compte : la disponibilité d'informations publiques concernant leurs systèmes anti-corruption, leur organisation (filiales, unités et autres entités contrôlées) et la qualité du bilan financier pour chaque pays d'activité. La palme de la transparence revient à la société norvégienne Statoil qui obtient une note de 8,3. Statoil publie des informations significatives sur ses programmes anti-corruption, ses filiales, les impôts qu'elle verse et les profits qu'elle réalise dans les 37 pays où elle opère. Dans l'ensemble, les banques et les compagnies d'assurance ne publient pas suffisamment d'informations sur leurs mesures de transparence. Les 24 compagnies financières évaluées dans le rapport obtiennent ainsi une note moyenne de 4,2.
Les entreprises étrangères activant en Algérie sont mal classées
Les entreprises sont appelées à lutter contre la corruption en publiant davantage d'informations sur leurs mesures anti-corruption et en faisant connaître au public leur mode d'organisation ainsi que la manière dont elles font circuler les capitaux dans les pays où elles opèrent. C'est seulement avec ce niveau d'information que les citoyens du monde entier pourront connaître le montant des sommes qui alimentent les budgets publics et demander des comptes à leur gouvernement. Les gouvernements et les organismes de régulation doivent faire de la transparence une obligation pour toutes les entreprises qui sollicitent des subventions à l'exportation ou qui concourent à des marchés publics. Les investisseurs doivent réclamer plus de transparence dans la publication d'informations par les entreprises afin de garantir une croissance des activités éthique et durable ainsi qu'une saine gestion des risques. Les gouvernements et les organismes de régulation doivent faire de la transparence une obligation pour toutes les entreprises qui sollicitent des subventions à l'exportation ou qui concourent à des marchés publics. Les multinationales ayant des marchés en Algérie — ce n'est pas une surprise — sont très mal classées : dans le médicament (Merck, Abbott, Pfizer), dans les hydrocarbures (Schlumberger, Gazprom, Pétrochina), l'électronique (Samsung), l'automobile (Toyota Motor).
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)