75 individus arrêtés en 10 jours

C'est devenu à la mode, les agressions, vols, accidents de circulation prennent une ascension fulgurante à l'occasion de chaque Ramadhan. A l'instar du reste du pays, la wilaya d'Oran ne dérobe pas à la règle. Cette année, le bilan est très lourd si l'on se réfère aux chiffres effrayants fournis par les responsables de la cellule de communication de la sûreté de la wilaya d'Oran.En effet, 75 individus ont été arrêtés durant les 10 premiers jours de jeûne. Ces derniers sont poursuivis pour agressions, dépassements perpétrés sur les biens des autres, port d'armes prohibées et vols. Plusieurs de ces derniers ont été pris en flagrant délit de vol alors que d'autres ont été arrêtés suite aux agressions qu'ils ont perpétrées en faisant usage d'arme blanche.La criminalité sous toutes ses formes, notamment la commercialisation des stupéfiants gagne du terrain. Elle laisse croire que le répit est loin d'être instauré malgré les efforts des éléments des sûretés urbaines. Durant la même période, les policiers qui ont procédé à plusieurs sorties ont arrêté 116 personnes impliquées dans des affaires de drogue.Dans ce bilan, près d'une trentaine d'individus faisaient l'objet de poursuites pour divers délits. Les accidents de circulation ne sont pas en reste. Le dernier en date remonte à la nuit d'avant-hier, lorsque deux voitures venant en sens inverse se sont télescopées faisant cinq blessés dont un a été admis en urgence aux services de réanimation. Ce n'est pas tout. Les altercations et rixes continuent d'agrémenter les journées du Ramadhan. Un peu partout dans les quartiers et marchés, les insultes, injures et autres disputes battent leur plein. «Ici les disputes sont déclenchées par le moindre excès de langage», a affirmé un commerçant dans le marché de la Bastille. Idem dans les transports urbains comme chez les taxis ou dans les bus. L'administration n'est pas en reste.La ville voit toutes ses institutions fermées le matin pour n'ouvrir que tardivement et se refermer très tôt en début d'après-midi, pénalisant ainsi les citoyens en quête de leurs papiers et formulaires administratifs. A quel saint se vouer' Oran est totalement déconnectée, elle se remet d'une longue matinée de grâce qu'au début de l'après-midi lorsque les commerces commencent à ouvrir, petit à petit.