Algérie

Indigestions, accidents de la route et bagarres: Les Urgences ne chôment pas, durant le Ramadhan



La consommation boulimique de la nourriture et de l'eau à laquelle se livrent les jeûneurs, dès l'appel du muezzin à l' ‘iftar', ou rupture du jeûne, fait des ravages en ce début de Ramadan, surtout parmi les jeunes. C'est ainsi que pas moins de 1.200 personnes, souffrant de douleurs stomacales, dont 70 % résultant d'indigestion, ont été traitées dans les services des Urgences de l'hôpital ‘El-Bir' de Constantine, après le ‘f'tour' du Ramadhan, alors que 73 cas, similaires ont été signalés à l'hôpital ‘Mohamed Boudiaf' d'El-Khroub. Ces chiffres effarants constituent un bilan hebdomadaire qui a été rendu public, hier, par les responsables de ces deux établissements hospitaliers.

«Et cela continue encore», nous a affirmé, hier, le Dr Amine-Khodja Mohamed Lyacine, médecin coordinateur des services de Santé et responsable du service des Urgences de l'hôpital El-Bir de Constantine. «C'est, pratiquement, une personne que nous recevons, toutes les cinq minutes, après la rupture du jeûne», a-t-il ajouté, en expliquant que «ce sont des cas aigus de sujets, venant se plaindre de céphalées (maux de tête), de vomissements et de douleurs abdominales. Il n'y a pas eu d'hospitalisation de plus de 24 heures. Ce sont des cas que nous prenons en charge et soulageons. Nous essayons, également, de les sensibiliser sur les précautions à prendre, pour éviter de tels accidents». La situation est, encore, plus aiguë à l'hôpital d'El-Khroub qui a accueilli, pendant la même période, 6 cas d'intoxication alimentaire et 63 cas d'indigestion grave, en majorité chez les jeunes, parmi lesquels 2 ont été sauvés d'une mort certaine et gardés à l'hôpital, sous surveillance médicale intensifiée, pendant 3 jours. Le directeur de l'hôpital M. Ben-M hidi, a signalé, hier, que le service des Urgences a accueilli, par ailleurs, beaucoup de blessés victimes d'accidents de la circulation qui se produisent, à une moyenne journalière de 3 à 4, a-t-il précisé ainsi que des blessés victimes des bagarres à l'arme blanche qui surviennent, généralement, à l'aube.

Tous les cas du genre ont été traités et les victimes sont reparties chez elles. «Hier, par exemple, a affirmé M. Ben-M'hidi, vers 3h, nous avons accueilli un jeune homme dont le corps était criblé de blessures causées par une arme blanche et auquel nous avons placé pas moins de 64 points de suture».

Enfin, en ce qui concerne le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Dr. Benbadis de Constantine, M. Kaâbouche Aziz, le directeur de la communication de l'établissement, que nous avons contacté, hier matin, nous a affirmé que ses services n'ont, jusqu'à présent, accueilli aucun cas de ce genre. «RAS», a-t-il dit précisé.


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