Algérie - Revue de Presse

Indésirable sur la scène politique nationale


Rabah Kébir retrouve ses affaires en Allemagne Bien qu’il ait démenti, il y a quelques jours, avoir regagné son asile confortable à Bonn, l’ex-représentant du FIS à l’étranger, Rabah Kébir, a bel et bien revu à la baisse ses prétentions politiques. Il a en effet décidé de tourner le dos à la politique et à son rêve de (re)créer un FIS néo FIS. C’est ce que nous a confié hier une source gouvernementale proche du dossier. «Il n’est plus question qu’il reprenne ses activités politiques, les autorités lui ont fait savoir l’impossibilité de cette option en l’état actuel des choses», affirme notre source qui a requis l’anonymat. Les décideurs ont donc renoncé à jouer la carte Kébir après l’avoir envisagé dans un premier temps. Rabah Kébir a en effet effectué une dizaine d’entretiens avec des hommes politiques et des responsables, notamment le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avec qui il a passé plus de trois heures, pour tenter d’explorer le meilleur moyen de se remettre en orbite. Si Belkhadem l’avait encouragé au début, lui suggérant même la possibilité d’investir les listes de son parti le FLN, d’après certaines sources, il a fini par le dissuader après la vague d’indignations suscitée par cette perspective au sein de l’opinion. Ce changement de cap a d’ailleurs été perceptible dans le propos du chef du gouvernement à l’ouverture du forum des hommes d’affaires arabes à Alger où il avait balayé clairement l’idée du retour politique de Kébir. Ahmed Ouyahia était cependant le premier à ouvrir les hostilités en déclarant que «Kébir n’aura pas son parti». En désespoir de cause, donc, ce dernier a préféré rentrer «chez lui» en Allemagne où il possèderait «de grosses affaires», soutient notre sources. «Vous savez, contrairement à ce que les journalistes pensent, Kébir est loin d’être malheureux de n’avoir pas pu créer son parti, il a des affaires ici et là-bas (en Algérie et en Allemagne) et c’est un homme patient qui saura rebondir le moment venu.» Ce témoignage d’un homme politique qui le connaît bien renseigne assez bien sur les intentions de l’homme. Le fait est que, depuis son retour à Bonn, au lendemain de la fête de l’Aid, Rabah Kébir n’a plus remis les pieds en Algérie. Il serait cependant «très content» d’avoir pu régulariser sa situation dans le cadre de la charte pour la paix». D’autres sources indiquent néanmoins que Rabah Kébir aurait été conseillé par Belkhadem d’investir lui et ses «fréres» le parti de Boukhedna, le MEN en l’occurrence, pour ne pas rater les prochaines élections législatives et locales. La certitude étant que les autorités ont abandonné l’idée de remettre en selle Rabah Kébir. C’est ce qui explique le silence du concerné depuis plus d’un mois sur les questions politiques nationales, lui qui avait repris la tribune en se fendant de déclarations et de commentaires et en animant des conférences de presse.
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