Incidents à Béjaïa et Arzew

Après les actes de violence vécus dernièrement sur différents stades du championnat de l'élite, ce jeudi c'est au tour de l'antichambre de l'élite de vivre ses scènes par l'entremise de pseudo-supporteurs qui se sont rendus coupables d'agissements qui viennent ternir l'image d'un football déjà au plus bas. Mais le plus malheureux dans l'histoire, c'est de constater que la majorité de ces vandales sont pour la plupart des mineurs à qui personne n'interdit de rentrer au stade. Ainsi donc, des incidents se sont produits, jeudi après-midi à Béjaïa, à l'issue de la défaite concédée par le MOB sur son terrain face au MCEE (2-3). En effet, juste après le coup de sifflet final de l'arbitre, des actes de violence ont éclaté à la sortie du stade et se traduisant par la destruction de quelques mobiliers urbains et l'incendie de plusieurs véhicules de particuliers par des supporteurs furieux. Ces derniers ont manifesté leur colère à propos du rendement de leur équipe qui a compromis ses chances de maintien en seconde division. Les supporters s'en sont pris aux véhicules stationnés à l'intérieur du parking du stade, avant de poursuivre leurs actes de vandalisme dans les quartiers voisins. Des pneus ont été brûlés sur l'avenue de la Liberté et des barricades faites de produits hétéroclites, et notamment des conteneurs à ordures, ont été dressées. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une vingtaine ont été évacuées vers l'hôpital de la ville, selon des sources hospitalières qui signalent cependant un cas grave. Il s'agit d'un jeune supporter touché à la tête par un projectile. Il a fallu l'intervention musclée des forces de l'ordre pour disperser les jeunes dont l'âge ne dépasse malheureusement pas pour la plupart seize ans. Par ailleurs, la rencontre OM Arzew - USM Harrach a, elle aussi, été émaillée d'incidents. Pour éviter tout dérapage, un important dispositif de sécurité a été mis en place tôt le matin par le service d'ordre renforcé par les unités anti-émeutes, qui ont quadrillé la ville, particulièrement dans les points sensibles. En outre, et afin de canaliser les nombreux supporteurs des deux camps, notamment ceux d'El-Harrach, les portes du stade ont été ouvertes dès 10h du matin. En dépit de cette mesure, les premières échauffourées se sont déclenchées entre midi et treize heures, ce qui a contraint le service d'ordre à évacuer les spectateurs. Ce n'est qu'à partir de 14h que les portes du stade ont été rouvertes, les supporteurs harrachis ayant été encadrés par les éléments anti-émeutes afin d'éviter tout contact avec les fans locaux. Ceci dit, le match a débuté avec vingt minutes de retard, mais s'est déroulé dans un fair-play total. Les supporteurs harrachis ont pu quitter le stade toujours encadrés par le service d'ordre. Toutefois, une dizaine de blessés ont été déplorés alors qu'on signale l'interpellation de trois supporteurs d'El-Harrach.