Algérie - Revue de Presse

Les grévistes sanctionnés Une ponction sur salaire de trois jours a été retenue contre les travailleurs des impôts qui ont observé la grève d?octobre dernier. Ainsi, les services du Trésor public ont été instruits par une note stipulant le prélèvement de trois jours de salaire sur les mensualités des grévistes des impôts. Dans certaines wilayas, la sanction est déjà entrée en vigueur en touchant le salaires de novembre. Un receveur des impôts, rencontré hier à Alger, n?a pas pu retenir sa colère en lançant : « Ce prélèvement de trois jours dénote l?acharnement du directeur général des impôts contre les grévistes. Le syndicat a pourtant respecté la procédure légale de la grève. » La grève des travailleurs des impôts, faut-il le rappeler, a été décrétée par le Syndicat national des travailleurs des impôts (SNTI) affilié à la Fédération nationale des travailleurs des finances et plans (FNTFP) sous la coupe de l?UGTA. Le débrayage, qui s?est étalé du 9 au 11 octobre, a été lancé par la commission des coordinateurs locaux représentant les sections syndicales du SNTI. Les grévistes avaient mis en avant plusieurs revendications socioprofessionnelles pour justifier leur action. Ils demandent en premier lieu une augmentation salariale et l?élaboration d?un statut particulier. Sur ce dernier point, Djeridi, qui assure l?intérim du SG du SNTI, avait déclaré alors que la loi 90-334 est dépassée. Il avoue à ce propos qu?un inspecteur principal des impôts ayant 15 ans de service est rémunéré comme un agent d?entretien d?une banque. Le syndicat exige également la généralisation et l?augmentation du régime indemnitaire. A ce sujet, Djeridi avait indiqué avant cette grève que « l?augmentation de 5 % décidée récemment pour une minorité des agents des impôts n?était qu?une humiliation ». Cette revalorisation, avouent des travailleurs des impôts, est de l?ordre de 100 à 130 DA. Toutefois, cette action de protestation a été vivement contestée par la FNTFP par la voix de son secrétaire général, Zouaoui, qui avait qualifié la grève d?« illégale ». Zouaoui avait accusé les initiateurs de la grève d?être des « agitateurs qui n?ont rien à voir avec le syndicat ». Le but, avait-il expliqué, est de perturber l?UGTA à la veille de la bipartite. Cela dit, le SNTI, qui n?a toujours pas renouvelé ses instances légitimes, semble incapable de réagir efficacement non pour faire valoir ses doléances, du moins pour s?insurger contre ces sanctions.



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