Algérie

Ils se réuniront demain à Tunis Les ambassadeurs américains en Afrique examinent la situation sécuritaire


Les ambassadeurs américains accrédités dans les pays du Maghreb et de l'Afrique en général se réuniront, à partir de demain à Tunis, pour examiner la situation sécuritaire dans la région. «Nous demandons à nos invités diplomatiques de ne pas s'ingérer dans les affaires internes de notre pays», a déclaré, hier, le Chef du gouvernement en marge du 11ème congrès de l'UGTA. Quelques jours après la réunion de ses attachés militaires en poste en Afrique, le secrétariat d'Etat américain demande à ses ambassadeurs accrédités dans les pays du Maghreb et en Afrique en général, de se réunir pour discuter sécurité et lutte antiterroriste. Comme pour la première réunion, rien n'a filtré à ce jour, sur l'utilité et les objectifs assignés à ce genre de « regroupement ». Des sources diplomatiques font part, à partir de Tunis, juste d'une réunion de deux jours, lundi et mardi, où tous les ambassadeurs de la région devront plancher sur la problématique sécuritaire. Si l'on s'en tient au grade des personnels concernés pour tenter d'expliquer les tenants et aboutissants de ces deux réunions, l'on pourrait d'ores et déjà estimer que pour ce qui est des attachés militaires, il aurait été plus question de moyens de sécuriser la présence américaine dans la région maghrébine et africaine. L'on rappelle que même les épouses des attachés militaires américains ont eu droit à être réunies, pour probablement les sensibiliser sur la question. Mais si l'on affirme aujourd'hui que ce sont les ambassadeurs qui doivent le faire, il est clair que l'importance accordée par les Etats-Unis à la sécurité dans la région a augmenté d'un cran pour qu'elle soit discutée par les premiers représentants de leur secrétariat d'Etat. C'est dire que les choses semblent prendre une ampleur qui cache mal des velléités américaines d'élaborer une véritable stratégie sécuritaire spécifique au continent africain et spécialement conçue pour l'Afrique du Nord. Il est évident que parmi les pays africains les plus en vue en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, l'Algérie est placée en pole position. L'on se rappelle que pendant les années 90, les Etats-Unis n'avaient jamais voulu comprendre ce qui se passait exactement. L'on dit que le département d'Etat avait fait des rapports sur la situation qui étaient en total contradiction avec la réalité du terrain. Il faut croire surtout que la détérioration de la situation sécuritaire en Algérie ne les effrayait pas dans la mesure où, elle ne touchait pas directement leurs intérêts et avait lieu loin de leurs territoires. Ceci étant dit, il est connu que les Américains n'ont pas l'habitude de réfléchir avant d'agir, notamment depuis l'arrivée de Bush à la Maison-Blanche. Guidée par une âme guerrière, Bush a toujours voulu semer la confusion, ceci pour justifier des interventions musclées de son pays dans des régions qui se seraient grandement passées de sa présence. Il a colonisé l'Irak et programmé sa destruction. Sous l'égide de l'OTAN, il a décidé de mener une guerre contre les Talibans en Afghanistan, mais il a plongé la région dans le désastre. Il l'a voulait une « offensive du printemps », mais cette guerre dure depuis trois ans. Comme en Irak, les néocons de Bush ont fait tout faux. Pour le cas de l'Algérie, les Américains avaient fait aussi tout faux, mais il était compris, dès les premières escalades terroristes, que Washington ne voulait pas intervenir sous prétexte que l'extrémisme religieux ne pouvait être autre qu'algéro-algérien. Le 11 septembre est venu leur dicter d'autres réflexes, au risque de mettre le monde sens dessus dessous, pourvu que les intérêts américains ne soient pas touchés. La lutte antiterroriste est devenue ce subterfuge par lequel l'Amérique de Bush conforte aujourd'hui fortement son objectif de régenter le monde. Interrogé hier sur les dernières déclarations de l'ambassadeur US, M. Abdelaziz Belkhadem a affirmé que «le gouvernement algérien n'avait pas à le convoquer, mais nous disons à nos invités diplomates de ne pas s'ingérer dans les affaires internes de notre pays. Ils doivent respecter les usages et règles de la diplomatie». Le revirement de l'esprit expansionniste américain


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