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Ils se font attendre, les aoûtiens !


Ils se font attendre, les aoûtiens !
Après un mois de juillet mi-figue, mi-raisin sur des côtes timidement fréquentées, les aoûtiens sont les plus attendus sur la corniche pour sauver une saison estivale qui va s'achever dans quelques semaines.Ils vont débarquer, c'est qu'une question de temps, août est le mois des grandes vacances, dès que les formalités des inscriptions du bac s'achèveront, tout rentrera dans l'ordre et Jijel retrouvera ses vacanciers».C'est en résumé ce qu'on peut entendre dans les échanges entre Jijeliens, après un début moins bruyant de la saison estivale par rapport aux années passées. Il est vrai que comparativement aux éditions précédentes, Jijel et ses plages sont restées nettement moins fréquentées cet été, ou du moins durant le mois de juillet. Certains se sont même inquiétés de la réputation de cette ville et de sa corniche suite à des messages qui ont été postés sur les réseaux sociaux, appelant à son boycott. «Non, ce n'est pas ça, il faut compter avec ce contexte de crise qui frappe le commun des ménages algériens, il faut admettre qu'au sortir d'un mois de Ramadhan qui a saigné les gens, il y a l'Aïd et les fêtes de mariage et bien d'autres soucis pour les familles qui n'en peuvent plus de supporter toutes les dépenses dues à ces événements», se console-t-on. Entre les arguments des uns et des autres, il y a le constat d'un tourisme estival qui n'arrive pas à décoller à Jijel.Pour le commun des observateurs, la cherté des prix a dissuadé plus d'un de venir dépenser autant d'argent pour un séjour sans gloire sur des côtes sans grandes commodités. «Les gens préfèrent s'en aller ailleurs, à l'étranger, plus spécialement en Tunisie, là où le tourisme est une industrie, pas une affaire d'amateurs», avance-t-on par ailleurs. Ceci dit, il faut reconnaître qu'en dépit d'un discours flatteur qui n'a cessé de vanter les atouts touristiques de la région, Jijel est restée l'orpheline des établissements d'accueil et d'hébergement. Les hôtels existants n'ont pas encore l'envergure des établissements huppés d'ailleurs.Aucun n'est classé. Les zones d'expansion touristique sont restées à leur état de maquette et aucune réalisation digne de ce nom n'a été enregistrée pour donner plus d'atouts à la région. Il reste que les 19 plages ouvertes à la baignade ont eu leur dose d'estivants, venus de différentes régions du pays. Les Jijeliens d'Alger sont les plus présents dans cette foule. «Normal, puisqu'ils reviennent chez eux, dans leur région», soutient-on.Des vacanciers de la région de Sétif, Mila, Constantine et de plusieurs autres wilayas du pays, reconnaissables au matricule de leur véhicule, sont de la partie dans ce rush qui commence à prendre forme sur la corniche. Des émigrés, qui reviennent humer l'air du pays, sont bien évidemment visibles dans cette cohorte de visiteurs qui débarquent dans la région. Kotama, la plage du centre-ville est la plus fréquentée, tout comme le mythique grand phare, qui garde intactes sa réputation et sa beauté et ont toujours, avec les grottes merveilleuses et les Aftis, la cote auprès des estivants qui mettent le cap sur la corniche. Une corniche qui n'en finit pas de séduire, en dépit de ces aléas qui tendent à faire baisser sa fréquentation. Vierge comme sa nature, cette corniche est à revaloriser. Avec plus d'infrastructures touristiques, elle n'attendra plus août pour faire le plein de vacanciers.



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