Algérie - A la une

Ils savaient tout déjà avant !



Il est clair que cela se joue entre un pouvoir qui résiste et invente chaque jour un nouveau moyen de le faire et des Algériens qui n'ont plus envie de se taire et ont de plus en plus conscience que l'on peut vivre autrement et mieux.Des millions de citoyens expérimentent, avec un plaisir naissant, ce qui, au fil des jours, devient évident. Ils goûtent à la joie de vivre que la réappropriation de l'espace et de la parole, antérieurement interdits, procure. Depuis un peu plus d'un mois maintenant, les débuts de semaine deviennent compliqués à gérer mentalement. Après les marches du vendredi, on se surprend à guetter les réactions du pouvoir qui fait mine d'entendre, mais n'en fait qu'à sa tête. Durant toute la semaine, l'opinion guette le moindre mouvement et analyse le moindre mot prononcé par des responsables défaits de leurs prérogatives par une collectivité qui ne veut rien entendre des propositions qui lui sont faites. Parce que la décision a changé de camp, les solutions venues d'en haut sont rejetées en bloc.
La perte de confiance, totalement consommée, jouer sur l'usure ou sur l'essoufflement est un tort, un risque que les dirigeants du pays ne devraient pas s'entêter à prendre. Dans la précipitation, parce que cela urge et qu'il faut absolument que cette action ne se dilue pas dans le temps, l'Algérie d'en bas fait en sorte que son rejet du système ne se limite pas à une occupation de la rue.
Cadres, militants associatifs et opposition se réunissent, débattent et proposent. Dans l'absolu, ces rencontres salutaires permettent aux Algériens de réapprendre à se parler, à communiquer les uns avec les autres. Mais comme elles se font dans la spontanéité, elles butent contre le fait que des profils rejetés pour leur parcours meurtrier s'imposent comme parties prenantes du débat.
Chassez-les par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! Ils infiltrent les réunions dans une forme de réhabilitation que l'on voudrait présenter comme une revendication de la rue, ce qui est totalement faux et relèverait d'un prosélytisme qui ne dit pas son nom de la part de pseudo-démocrates dont on ne doute pas de la malveillance.
M. B.



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