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Il y avait Bouteflika puis... les autres


Il y avait Bouteflika puis... les autres
Six fiches, un choix à faire, mais peu d'enthousiasme.Pas beaucoup de mouvement dans les couloirs de l'école Mohamed-Douzi, baptisée centre de vote numéro 4 pour l'occasion, où les habitantes de Sorécal sont venues accomplir leur droit civique. Le moins que l'on puisse dire c'est que Bouteflika a toujours la «cote». Celui qui a toujours encouragé l'émancipation de la femme dans la société a été «récompensé» par la gent féminine. Dans la matinée le taux de participation a eu beaucoup de mal à décoller. Sur les5 885 inscrites (un centre de vote dédié exclusivement aux femmes) au centre numéro 4, situé dans la Cité 8-Mai-1945 (Sorécal), 374 ont accompli le devoir électoral, soit 6,37%. Un pourcentage relativement faible comparé à celui du centre numéro 7 où les hommes étaient légèrement plus nombreux à venir mettre l'enveloppe dans l'urne (11%). Le chef du centre des femmes, M. Ben HabilesseAbd Ennour a affirmé que tout se déroulait dans de parfaites conditions malgré la faible participation et qu'aucun dépassement n'a été enregistré avant midi : «Comme vous avez pu le constater, c'est relativement calme, mais on s'attend à ce qu'il y est plus de mouvement à partir de 16h00 comme c'est souvent le cas.» Parmi les premières à être venues donner leur voix, Mme Benzelikha qui n'a pas hésité à faire le déplacement à l'école primaire où étudie son fils qui l'a accompagnée d'ailleurs : «Je pense à mes enfants, à leur futur. Je ne veux pas qu'ils vivent ce qu'on a traversé dans les années 90. Je prie le Bon Dieu pour qu'il protège le pays et guide celui que le peuple élira.» Par ailleurs, dans la matinée, il y a eu cette image du président candidat M. Abdelaziz Bouteflika, venu accomplir son devoir sur une chaise roulante. Un nouvelle qui a fait le tour du centre en quelques minutes et qui n'a pas laissé certaines personnes, venues voter, indifférentes au point même de changer leur décision. Dans le bureau numéro 47, Mme Mebarki (62 ans), venue donner sa voix pour la 6e présidentielle de suite, a mis du temps pour sortir de l'isoloir. Approchée par nos soins, elle a confirmé que «les images de Bouteflika prêtaient sérieusement à réfléchir. Je ne vous cache pas que j'allais voter pour lui, mais je pense que ça aurait été irresponsable de ma part.» Aux alentours du centre, des jeunes étaient assis à débattre sur la situation qui prévaut dans le pays, mais aussi de l'après-présidentielle. Sur les 7 jeunes, un seul a fait le déplacement pour choisir son candidat : «Je suis persuadé que ma voix ne changera rien. Tout est joué à l'avance. Qu'ils nous fichent la paix c'est tout ce qu'on demande», a lâché Omar (22 ans), un «boycotteur» qui semblait dégoûté et qui n'a pas caché son désespoir. Un cri parmi tant d'autres. Dans l'après-midi, la tendance était à la hausse. La moyenne est passée à 26,48% à 34,27%, à la clôture des votes (19h00). L'heure fatidique.Le dépouillement et les premières données. Dans le bureau numéro 50, les suffrages ont été remportés par le président sortant, M. Bouteflika, qui a eu 87 des 128 voix (111 exprimées, 17 annulées), soit 67,96% des bulletins se trouvant dans l'urne. Il est suivi de loin par Ali Benflis (14 voix, soit 10,93%), Louisa Hanoune (6 voix, soit 4,68%) et Abdelaziz Belaïd (4 voix, soit 2,34%).Les deux autres candidats n'ont pas pu peser. Ali Faouzi Rebaïne n'a eu qu'un vote et Moussa Touati aucun. Pour les résultats finaux du centre, la tendance a été confirmée avec un plébiscite pour Bouteflika avec 65,37%. Les autres prétendants n'ont pas pu peser, y compris Ali Benflis. Un résultat sans appel.M. T.


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