«Il y a souvent une méfiance des autorités à l'égard des grandes ONG»

-Quel regard porte RSF sur la liberté de la presse en Algérie 'Nous portons un regard mitigé sur la situation de la presse. Il y a en Algérie une vraie liberté de ton qui n’existe pas dans la plupart des pays d’Afrique du Nord.
En revanche, ce relatif pluralisme de l’information n’existe que pour la presse écrite. La TV et la radio sont beaucoup moins libres, notamment de critiquer les actions du gouvernement. Et l’opposition n’a qu’un accès très limité aux médias de masse. Il reste donc d’énormes progrès à faire pour qu’un jour nous puissions parler d’un vrai respect de la liberté de la presse en Algérie. -Comment jugez-vous l’attitude du gouvernement algérien vis-à-vis des ONG internationales ' Il y a souvent eu une méfiance, voire une défiance des autorités à l’égard des grandes ONG internationales. Les autorités algériennes ont souvent accusé les ONG d’ingérence dans des affaires internes et d’avoir un parti pris occidental. Cette situation s’est légèrement améliorée comparée aux années 1990, mais le travail des ONG reste difficile en Algérie. -Aviez-vous sollicité des autorités algériennes l’autorisation pour effectuer une mission en Algérie ' Quelle a été leur réponse' Oui nous le faisons très souvent. Chaque fois, nous sommes incertains quant à l’issue de nos demandes de visa.
Nous avons déjà essuyé de nombreux refus par le passé, mais j’ai pu me rendre en Algérie, avec une collaboratrice, à l’automne 2009. C’est encourageant. J’espère qu’à l’avenir, je n’aurais plus de difficultés pour obtenir ce précieux sésame me permettant de rencontrer les journalistes algériens.