Algérie - Revue de Presse


Aziz Belgacem tombait sous les balles des islamistes Il y a dix ans, le 17 décembre 1994, rue Bab Azzoun, à Alger, tombait sous les balles assassines des islamistes Aziz Belgacem. Ravi aux siens, à ses amis et à l?Algérie, il avait rejoint l?Organisation de la résistance populaire (ORP), puis le Parti de l?avant-garde socialiste (PAGS), après la répression contre les dirigeants de l?Union nationale des étudiants algériens (UNEA), qui ont refusé de reconnaître le coup d?Etat du 19 juin 1965. Durant 24 ans de clandestinité, il a travaillé jour et nuit, avec une grande efficacité, beaucoup de modestie et sans jamais se plaindre pour réunir toutes les conditions techniques et matérielles afin que Saout echaâb, organe central du PAGS, et d?autres publications soient édités et parviennent aux lecteurs et aux militants, même dans les conditions les plus dures de la répression. Il avait mis son esprit scientifique ouvert (il préparait un ingéniorat avant d?être recherché) au service de l?organisation du parti et de sa direction. Il était membre du bureau politique et secrétaire du comité central. Il cachait sa grande sensibilité derrière ses lunettes et son sourire en coin, se rappelait les balades de son enfance à vélo à Miliana et Khemis. Il aimait la musique, presque toutes les musiques, de Mozart au malouf, en passant par cheikh Imam, El Anka, Jean Ferrat et Aït Menguellet (qu?il parvenait à bien traduire en arabe et en français). Il adorait l?oignon vert trempé dans le sel, et s?ensuivait alors un claquement de langue qu?il était le seul à réussir aussi sonore. Quand la maison PAGS a éclaté, chacun a choisi sa propre voie et Aziz aussi. Et comme les autres, Aziz a trouvé sur son chemin les tueurs islamistes intégristes, un jour de décembre, à la rue Bab Azzoun, à Alger. Il repose aujourd?hui près de Beni Douala, sur la terre de ses ancêtres.



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