Algérie

Il y a deux siècles, l’émir Abd-El-Kader quittait son pays


Il y a deux siècles, l’émir Abd-El-Kader quittait son pays 4ème partie Maintenant voyons ce que nous dit Hacène Benmansour dans sa «traduction de l’Arabe de l’autobiographie de l’Emir Abd-El-Kader, écrite en prison (France) et publiée pour la première fois dans : dialogues éditions-Paris» «Nous avons dépassé l’oued qui nous séparait maintenant d’eux. Après discussion, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait se diriger vers les soldats français plutôt que vers les soldats marocains parce que ces derniers ne respectent ni la parole ni la loi, contrairement aux Français. Aussi était-il préférable pour nous de nous diriger vers les Français à condition de partir vers la région où nous le souhaitons... Après une grande discussion, nous avons reporté l’affaire à plus tard pour voir ce qu’allaient faire ces pervers de Marocains... Nous nous réunîmes la nuit pour rediscuter l’affaire des Français. Après un débat houleux, nous avons dit au maître, qu’à notre avis, nous ferions mieux de partir cette nuit -c’était un mercredi- chez certaines tribus des Béni Yeznassen (Beni Snassen) parce qu’elles étaient éloignées des Français. Là, nous allions écrire au chef de leur armée pour lui dire ce que nous voudrions. S’il acceptait et donnait sa parole, tant mieux, s’il refusait, nous serions loin de son territoire et nous pourrions partir là où nous voudrions... Il envoya une lettre au général Lamoricière. Nous nous sommes donné rendez-vous à Tafdjirat. Les émissaires partirent avec la lettre. Ils ont rencontré la garde de Lamoricière dont le chef est nommé Mohammed Bakhaoui (Boukhouia). Ils ont trouvé Lamoricière sans son cachet. Aussi nous a-t-il envoyé le cachet et l’épée de son adjoint comme garantie. Nous n’étions pas convaincus. Nous avons écrit une deuxième lettre de la zaouïa Abi Tchiche El Yeznassi (Boutchiche Eznassni) dont le contenu était le suivant: «Nous sommes décidés à partir vers l’Orient, nous et ceux qui veulent y aller. Nous voulions une lettre avec votre cachet, nous garantissant sécurité et protection (et votre parole) de nous ramener jusqu’à Alexandrie ou du côté du Cham. Notre lieu de départ sera le port de Ghazaouet, sans passer ni par Oran ni par Alger, jusqu’à notre arrivée à Alexandrie ou Akka. Et pour cela vous nous donnez la parole française». Il nous a répondu, après louange du Hadj Abd-El-Kader, qu’il avait reçu notre lettre et qu’il acceptait tout ce que nous avions exigé pour nous et pour nos compagnons. Sa lettre nous est parvenue la nuit de jeudi après que nous ayons passé la nuit chez Ouled El Mirkar, Ouled El Ghazi et Ahl Tafdjirat. Tous leurs chefs (plus de 300) passèrent la nuit avec nous et supplièrent El Hadj Abd-El-Kader de ne pas faire confiance aux Français. A suivre... Dr Chamyl Boutaleb El-Hassani Arrière arrière-petit-fils de l’Emir Abd-El-Kader


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