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Il soutient pouvoir détenir les chiffres du vote en temps réel



Il soutient pouvoir détenir les chiffres du vote en temps réel
Il n'a pas cessé pas de le répéter durant toute sa campagne électorale. Ali Benflis considère la fraude comme son "principal adversaire", alors que le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, est donné favori en dépit de ses problèmes de santé.Au fil des jours, son discours sur le bourrage des urnes durcit pour prendre l'allure d'un avertissement. "Oui, on défendra nos voix, je l'ai dit et je le répète, et ce n'est pas parce que certains prennent cet engagement comme un appel à l'ingérence étrangère que je vais me taire. Cet argument est fait pour dissuader les peureux, mais nous, on refuse de se mettre à genoux, nous n'avons peur que de Dieu."Ali Benflis a réussi à mobiliser près de 60 000 observateurs désignés par lui, qui, le jour du scrutin, constitueront un maillage de contrôle dans les bureaux de vote. Il table sur au moins deux scrutateurs par bureau de vote. Ses partisans seront, aussi, présents dans toutes les commissions communales et de wilaya.Il y a, en effet, principalement, deux façons de frauder. Le bourrage des urnes et la modification des chiffres sur les procès-verbaux. Et c'est dans les régions reculées, les petites communes, que la fraude est la plus appréhendée par l'ex-chef de gouvernement. C'est dans ces endroits-là qu'il compte renforcer son dispositif antifraude.Confiant, il affirme qu'"il y a le portable maintenant ! Il y a facebook ! Il y a tous ces jeunes qui attendent et qui, immédiatement, quand ils voient quelque chose, ils vont se plaindre !Ce n'est plus l'Algérie de 2004 ! Nous allons avoir les chiffres en temps réel."Même quand les critiques fusent de la part du clan présidentiel et de la candidate Louisa Hanoune, au sujet de ces avertissements répétés contre toute tentative de "détournement de la volonté populaire", Benflis n'en démord pas et soutient qu'"il n'admettra pas le vol de ses voix".Cette campagne antifraude orchestrée, Benflis l'a entamée déjà le jour du dépôt de son dossier de candidature.Devant le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, il a tenu à prendre à témoin l'opinion publique sur l'utilisation illégale du fichier électoral par le clan présidentiel durant l'opération de collecte de signatures, considérant que les auteurs de ces dépassements auraient été traduits devant les tribunaux si la justice était indépendante.Il enchaîne, sur un ton ironique, devant un Mourad Medelci incrédule : "Nos 150 000 formulaires de signatures de citoyens sont authentiques. Nous n'avons pas recouru aux registres de l'état civil. Nous n'avons pas falsifié, ni triché. Nous dénonçons ici et avec vigueur ceux qui l'ont fait, car ils ne font honneur ni à la politique ni au pays."Ali Benflis réussira-t-il à mettre un holà à la pratique de la fraude le jour du vote, alors qu'elle a, en réalité, déjà commencé avec la mobilisation des moyens de l'Etat et le gouvernement qui s'est transformé en comité de soutien au Président-candidat 'Pour autant, jamais le contexte n'a été aussi favorable pour récuser la falsification des résultats. La contestation contre le 4e mandat qui gagne de nombreuses villes du pays et les moyens mis par chaque candidat pour contrôler les urnes pourraient compliquer la tâche aux fraudeurs. Mais, jusqu'à quel point ' C'est toute la question.N. H.NomAdresse email







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