Algérie - Revue de Presse

IL SE DEMARQUE DE LA POSITION DU FFS



Dire que la participation du FFS aux législatives du 10 mai prochain était loin de susciter l'assentiment de la base militante du parti, relève d'un secret de Polichinelle. Mais jusqu'à il y a quelques jours, cette grogne était circonscrite au propre cadre du parti.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mais ne la voilà-t-elle pas en train de prendre d'autres proportions avec le démarquage, public celui-ci, de bien de cadres et pas des moindres, de cette participation que l'actuelle direction justifie par l'argument de considérations «tactiques» qui ne semblent pas trop convaincre. Après la sortie médiatique de Djamal Zenati, l'une des figures de proue du parti, qui à travers une contribution à travers la presse, a dénoncé le mot d'ordre de participation, c'est le tour d'une autre grosse pointure du FFS d'en faire de même. L'ancien premier secrétaire, Ali Kerboua, trouve surprenante la participation du FFS qui, selon lui, «a généré incompréhension et inquiétude tant chez le citoyen que dans la base militante». Pour lui qui s'est clairement exprimé dans une déclaration rendue publique hier, «il serait illusoire de croire à l'existence d'un Parlement algérien ou que le système va changer à l'aune de la nouvelle Assemblée, écrit-il, non sans relever que le seul souci du pouvoir à travers ces élections reste «le renforcement de sa propre cohésion par le partage de la rente et la généralisation de la corruption et ce, au moment où la cohésion de la société algérienne se disloque». Pour M. Kerboua, la crise que connaît le pays a atteint un tel stade qu'elle n'autorise «aucune complaisance» et nécessite, affirme- t-il, «un traitement global, radical et urgent et que les élections du 10 mai prochain ne sauraient répondre aux exigences du moment et ne serviront, tout au plus, qu'à la consolidation du statu quo et risquent de ce fait de plonger le pays dans de nouveaux drames». Et à l'ancien premier secrétaire du FFS de reprendre les arguments avancés par le président du parti à l‘occasion des législatives d'il y a cinq ans et que Hocine Aït-Ahmed a qualifiées de «messe qui fête zaouedj el moutaa ». Arguments qui, selon M. Kerboua, sont encore d'actualité aujourd'hui, appelant les militants à agir avec lucidité pour «préserver ce formidable instrument de lutte qu'est le FFS de toute velléité de compromission». En sus de Ali Kerboua, une vingtaine de cadres du parti ont tenu, également, à se démarquer publiquement de cette participation. Dans une déclaration commune rendue publique hier, Makhlouf Amri, Amokrane Lakhdar, Chabane Chemrouk, Youcef Ouarab et Si Larbi Hanafi pour ne citer que ceux-là, ont d'abord brossé les contextes interne et externe faits de menaces d'explosion et d'implosion et de menaces de l'intégrité territoriale et de l'indépendance économique, avant de qualifier les prochaines législatives de «kermesse» à l'occasion desquelles, écrivent-ils, «la loi marchande de l'offre et de la demande des délices de la députation dépasse le caprice intellectuel lancé à l'adresse de ceux qui rejettent l'agenda imposé». Pour eux, «le changement du régime de l'intérieur est une illusion, contrairement à ce que pense l'appareil du parti», et que, après tout, «après le 10, on reviendra inexorablement à la case de départ».





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