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Il n'y a rien, tout est bon



Il n'y a rien, tout est bon
Comme la raison qui doit à un moment gagner du terrain sur l'irrationnel, il y a un temps où le rire s'efface pour laisser la place aux larmes. En annonçant que «ma kayen walou, el 7ala labess», le Premier ministre a voulu expliquer que la situation était tout à fait normale à In Salah ou ailleurs, dans un pays où la somme des anormalités crée régulièrement de la normalité à l'échelle nationale.Il n'y a rien, tout est bon. Quoi de plus normal, en effet, qu'une nation qui autorise officiellement des entreprises étrangères à forer chez elle ce qui est interdit chez elles accuse les manifestants contre les forages de rouler pour des intérêts étrangers ' Quoi de plus normal que les dirigeants les plus patriotiques soient ceux qui ont des enfants à Paris, des résidences à Londres et des comptes en Suisse ' Quoi de plus normal que ceux qui dénoncent des faits de corruption soient mis en prison pour atteinte à l'intérêt national ou que la justice condamne un dessinateur de presse avant même que son dessin ne soit publié ' Quoi de plus normal que les mêmes qui s'inquiètent de la baisse de la production d'énergie et des ressources financières soient les mêmes qui ont couvert l'ex-ministre de l'Energie dans sa fuite, soupçonné par la justice internationale d'avoir détourné 200 millions de dollars ' Abdelmalek Sellal, Premier ministre, en a probablement conscience, lui qui, à 65 ans, a envoyé une circulaire à tous les ministères pour mettre à la retraite les cadres de plus de 60 ans.C'est d'ailleurs le même Premier ministre qui a fait campagne pour un candidat absent, présentant à chaque meeting une photo du Président posée sur un chevalet en expliquant que l'art abstrait c'est de la peinture normale comme les autres. Il n'y a rien, labess ki l besbess au pays du fenouil, tout est normal quand ça ne l'est plus. Bref, il est normal que Abdelmalek Sellal soit encore Premier ministre.





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