Algérie - A la une

Il faut vite passer aux actes



Il faut vite passer aux actes
Les nouvelles dispositions que vient d'arrêter le gouvernement algérien ne doivent en aucun cas rester «lettre morte», comme cela a malheureusement été le cas par le passé.Le dernier Conseil interministériel en date qui s'est tenu en début de semaine, et qui intervenait quelques jours seulement après la mort tragique du footballeur camerounais, Albert Ebossé, a initié plusieurs secteurs de l'Etat, pour que la violence sous toutes ses formes soit désormais sévèrement punie par la loi.Le football qui semble bel et bien avoir été gravement «gangréné» par ce phénomène, conséquence de trop de laxisme, et notamment pour cause de trop d'indulgence envers les nombreux fauteurs de troubles, devenus légion dans la plupart de nos stades, les pouvoirs publics ont visiblement décidé de prendre une fois pour toutes le taureau par les cornes. Notre sport roi étant aujourd'hui en réalité, la République parfaite de notre société, le terrible drame qui s'est produit au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou et qui avait maintes fois s'était déroulé dans d'autres stades de football du pays, sera désormais suivi de très près en urgence, par deux secteurs de l'Etat, en l'occurrence le ministère des Sports et celui de la Communication.Assumer les responsabilités et obligationsAinsi, Mohamed Tahmi et Hamid Grine qui ont été par le passé, respectivement ex-président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), et ancien journaliste sportif, vont devoir faire en sorte que les ministères qu'ils dirigent actuellement, montent sérieusement au créneau pour contribuer au retour au calme au sein de notre sport roi. Une fois de plus, ces deux ministères ont pour mission de rappeler aux uns et aux autres, qu'il existe dans notre pays des lois et surtout des règles que tous les acteurs du football national devront respecter à l'avenir. Il est vrai que le laisser-aller qui a trop perduré dans notre football et qui a surtout pris une grave tournure, notamment depuis la mise en place d'un championnat professionnel, a ouvert la voix à tous les dérapages possibles et imaginables, à plusieurs niveaux de notre sport roi.Toutefois, les nouvelles dispositions que vient d'arrêter le gouvernement algérien et notamment les nombreuses initiatives qui figurent désormais au programme que comptent appliquer sans perdre de temps, et de manière concrète, Mohamed Tahmi et Hamid Grine, ne doivent plus, en aucun cas, rester lettre morte, comme cela a malheureusement été le cas, par le passé.Entre la réalité du terrain, notamment celle qui caractérise aujourd'hui notre football national, et toutes les paroles sincères et bonne volonté affichées combien de fois, par beaucoup de précédents ministres, et non des moindres, la violence a toujours eu pignon sur rue. Pour preuve, malgré l'organisation d'une multitude de séminaires et que l'on ne compte plus aujourd'hui au cours desquels combien de recommandations et autres initiatives ont été initiées pour combattre la violence dans nos stades de football, le «naturel» est toujours revenu au galop, même lorsque les pouvoirs publics s'étaient mis en tête de pouvoir être en mesure de le chasser. Pour cause, tant que des dirigeants de club, et notamment certains présidents bien connus sur la place publique, dont certains d'entre eux se sont fait un nom au sein de notre sport roi, continueront d'imposer leur diktat, sans foi ni loi, le ministre des Sports et celui de la Communication savent très bien que certains vieux réflexes qui ont la peau très dure, seront les premiers à être combattus, et sans aucune complaisance de leur part.La reprise des championnats sous prudenceQue la violence soit aujourd'hui le lot quotidien au sein de notre société, n'est nullement le propre de l'Algérie, mais que des gens prennent continuellement en otage notre football en toute impunité, ne peut plus être toléré à l'avenir.Quand actuellement, deux stades seulement sont dotés de caméras de surveillance, et que la plupart de nos infrastructures sportives ne possèdent en réalité que très peu de stadiers «dignes» de ce nom, il est franchement temps de mettre fin à un laxisme face auquel la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur et non plus se contenter de mesures «conjoncturelles», ou de campagnes de sensibilisation, généralement sans lendemain. Tahmi et Grine savent pertinemment sur quel «terrain» ils se sont engagés. Reste à savoir maintenant si toutes les autres parties concernées directement par notre football national, joueront-elles réellement le jeu pour lutter contre cette violence dont certains «responsables» ont malheureusement souvent tiré profit' Certes, le championnat des Ligues 1 et 2 doit obligatoirement renouer avec la compétition, au même titre que les autres activités sportives. Mais le terme du professionnalisme au sein de notre sport roi, sonnera complètement faux, tant que le cahier des charges ne sera pas encore appliqué à la lettre et dans toute sa rigueur.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)