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«Il faut que la formation soit au diapason des objectifs»




«Il faut que la formation soit au diapason des objectifs»
M. Hamidat est directeur de recherche et directeur de la Division solaire thermique et géothermie au Centre de développement des énergies renouvelables.-L'autoconsommation des énergies renouvelables telle que présentée par les experts allemands est-elle transposable chez nous 'Ils veulent exporter une certaine méthode de travail qui est bonne et qui a certes fait ses preuves chez eux. Ils veulent que les industriels en Algérie achètent des installations renouvelables et démarrent dans l'autoproduction énergétique, mais est-ce profitable pournous ' Cela n'est pas rentable parce que nous avons une énergie bon marché. Ce qu'ils proposent est une très bonne idée en soi, mais il faut se demander si les industriels algériens sont capables de dépenser plus pour avoir une énergie propre dans leurs usines.-30% des énergies renouvelables dans le mix-énergétique d'ici 2030 ; pensez-vous que ce soit possible pour l'Algérie 'C'est faisable si on met tous les moyens pour les réussir, pas seulement financiers, puisqu'ils existent déjà, mais aussi une volonté de réaliser et de mettre à contribution tous les secteurs pour atteindre cet objectif. Ce n'est pas parce que nous avons un potentiel que demain nous allons avoir le même niveau d'énergie renouvelable que d'autres pays industrialisés. Il faut un potentiel humain d'abord. Si demain on veut une dizaine de centrales solaires à concentration, il faut identifier le nombre de ressources humaines nécessaires et les former dès à présent dans cette perspective. Est-ce que nous le faisons en ce moment ' C'est cela la question. L'université continue dans sa formation de diplômés (ingénieurs, techniciens supérieurs, docteurs), mais est-ce que cela converge vers l'objectif fixé ' Je me pose la question.-Vous pensez que la formation actuelle n'est pas au diapason du programme d'énergie renouvelable tracé 'Il faut une stratégie globale, savoir ce qu'on veut réellement. Dans le secteur du pétrole, nous avons déjà l'habitude, il y a l'Institut algérien du pétrole qui dispose des formations. Nous avons une certaine tradition, on connaît les besoins en ressources humaines, il y a tout un programme bien ficelé. En revanche, dans les ER, avons-nous une feuille de route pour les besoins que nous devons former dans chaque spécialité '-Pensez vous que nous l'avons ou pas'Nous l'avons, certes mais il faut pouvoir regrouper tous ces besoins. Si nous disons qu'à l'université, il y a déjà un nombre de chercheurs dans les énergies renouvelables, il faut se demander s'ils sont aptes pour faire un travail sur site, ou bien faudra-t-il former une autre génération consacrées à ces installations d'énergies renouvelables. Pouvoir chiffrer les besoins est une étape, mais il faut également que la formation soit au diapason avec ce qu'on veut atteindre comme objectif. Si vous prenez le secteur des énergies fossiles, tout est bien rodé et installé. Il faut pouvoir faire la même chose pour les énergies renouvelables.-N'y a-t-il pas une tendance à privilégier la piste du schiste plutôt que celle des énergies renouvelables 'Nous sommes dans une ère de pétrole. Nous ne sommes pas encore rentrés dans celui des énergies renouvelables. En tant que scientifique, je dis qu'il ne faut pas fermer les portes, mais il faut définir le potentiel qu'on doit mettre dans chaque source d'énergie. On est à 96% dans le pétrole, mais on essaye de développer le solaire.







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