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Il faut faire la part des choses


Il faut faire la part des choses
C'est devenu une tradition de voir l'Etat redoubler de vigilance et ériger, en véritable campagne de lutte anti-corruption, une veille sur les marchés publics et cela à chaque fois que l'état de la trésorerie nationale se ressent d'un climat perturbé ou d'une situation de rente relativement compromise.Nous avons vécu une telle situation en 2009 et nous devrions revivre la même ambiance, sachant que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, pour ne pas dire les mêmes réflexes. Cela dit, qui devait être dit pour clarifier les choses, il n'est pas de situation similaire dans notre pays qui n'ait suscité cette levée de bouclier, et emporté son lot d'entreprises privées, trop fragiles pour survivre à une véritable opération de retranchement de la dépense publique, y compris en matière de règlement des créances, dont le ralentissement, sciemment organisé par les administrations, finit par avoir raison des plus solides financièrement. Lutter contre la corruption, organiser une veille qui impose la transparence des marchés publics, ériger des audits et un engineering qui fassent de l'optimisation la règle d'or de choix des fournisseurs et des équipements, cela va sans dire et devrait être une constante dans l'action régalienne. Mais il faut faire la part des choses et éviter que des instructions d'économie et d'optimisation des dépenses ne se transforment, dans certains ministères et institutions, en véritables systèmes de ralentissement du fonctionnement ou de mise en suspens de paiement des marchés déjà réalisés et livrés. On entend même certains sous-responsables susurrer çà et là que l'instruction a été donnée de tout bloquer. Ce qui ne correspond pas, en fait, à la réalité de l'instruction, mais plutôt à l'interprétation zélée qu'en font ceux qui ont toujours éprouvé du plaisir à être des empêcheurs de tourner en rond.


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