« Il faut faire confiance aux enseignants durant les examens »

Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, a estimé qu'« il faut faire confiance à l'enseignant avant et durant le déroulement des examens de fin d'année car c'est lui qui encadre, corrige et valide les épreuves en fin de compte ». Le syndicaliste contacté par nos soins s'interroge pourquoi l'enseignant est affecté, ailleurs, pour la mission de surveillance alors que le directeur est toujours maintenu dans le même établissement scolaire. « Par cette pratique, on ne renforce pas la confiance qu'on devrait témoigner à l'enseignant », fait-il observer. Or, l'enseignant fait figure d'acteur principal dans le processus du déroulement des examens. Car, « il encadre, surveille, corrige et valide ». Le syndicaliste déplore aussi la charge de travail à laquelle est soumis l'enseignant au cours de cette période de l'année. « Assurer le bon déroulement des examens des trois cycles par une surveillance irréprochable, corriger ensuite les épreuves n'est pas une partie de plaisir. Loin s'en faut. » Le porte-parole du Cnapest redoute les effets négatifs d'une forte pression sur le corps enseignants trop sollicité à cette période de l'année dans le but d'assurer un bon encadrement des trois examens. « C'est une pression qui démotive beaucoup plus l'enseignant qu'elle ne l'encourage », estime Messaoud Boudiba. Ce dernier a avoué toute de même que cette année aura été marquée par une stabilité salutaire.N'était-ce l'intermède de la grève de 15 jours observé par les contractuels, l'année se serait passée sans aucun accroc. « Les élèves ont juste vécu une interruption des cours durant 15 jours, contrairement aux années précédentes où la grève paralyse le système durant deux à trois mois. » Pour cette raison, le Cnapest considère que l'année scolaire est une réussite car les programmes sont terminés à temps et la scolarité a été régulière. Et ce, « grâce à la bonne communication, au dialogue avec les partenaires sociaux et aussi à la coordination ».