« Il faut dépasser les raisonnements archaïques »

La question du week-end ne se pose pas en matière de commerce extérieur, estime Mohamed Hamidouche, expert économique. « Avant, les transactions commerciales exigeaient la présence physique des opérateurs, une procédure administrative et des délais. Maintenant, grâce aux nouvelles technologies de l'information, les opérations d'exportation s'opèrent à travers le net, et les différents services (douanes, police, ports) sont opérationnels 24h/24, ce qui fait que la contrainte du week-end est levée dans les grandes capitales. Mais elle est encore en vigueur au niveau du bassin méditerranéen », a-t-il précisé. La mise en place d'une organisation « bien étudiée » et le recours à des compétences avérées peut permettre à l'Algérie de lever « les contraintes » liées au décalage provoqué par cette différenciation des jours de repos. « On veut faire du week-end un problème économique alors qu'il est question de supprimer certains raisonnements archaïques », a indiqué Hamidouche, pour qui, il est nécessaire « de formater les Algériens et leur réapprendre la valeur du travail ».Même avec un week-end semi-universel, l'Algérie peut relever le défi de l'exportation à condition « de lever les contraintes au niveau des systèmes douanier, bancaire et d'améliorer la qualité des produits ».En un mot, il est question d'assurer « la fluidité » des différentes procédures. « Car, en Méditerranée, une opération d'exportation peut se faire en 48 heures par bateau et en 8 heures par cargo », a-t-il indiqué.