Il est décédé jeudi après une longue maladie Akli Hamouni, le journaliste gentleman

Publié le 25.11.2023 dans le Quotidien l’Expression

La faucheuse a emporté avant-hier une des figures de proue de la presse nationale. Akli Hamouni, journaliste au long cours et éditorialiste émérite, est parti. Agé de 73 ans, il est décédé des suites d'une longue maladie. Il est parti dans la discrétion qui sied à sa grandeur, lui qui parvenait toujours à s'effacer. En plus de son talent de journaliste, il était un gentleman. «Il était un journaliste particulièrement brillant», nous témoignant,hier, au bout du fil, Boukhalfa Amazit, affecté par la mort d'Akli Hamouni avec qui il était «inséparable». Il avait toutes les qualités du bon journaliste, a affirmé Amazit. En plus de sa polyvalence, il avait une aisance d'écriture étonnante et un esprit de synthèse qu'on ne trouve que chez les brillants journalistes, a ajouté Boukhalfa Amazit. Ce dernier a indiqué que le défunt a entamé sa carrière à El Moudjahid au début des années 70 avant de faire un bref passage à l'APS et rejoindre, ensuite, Révolution Africaine. Au lendemain des évènements d'octobre 88, Akli Hamouni était un des initiateurs du quotidien El Watan dans le cadre de ce qui a été désigné alors l'aventure intellectuelle dans le cadre des réformes engagées sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche. «Le titre El Watan, c'était lui qui l'a proposé alors que moi, j'avais proposé La Nation», nous a encore témoigné Boukhalfa Amazit. Après les années passées à El Watan notamment à éclairer les lecteurs de l'espace «commentaire», Akli Hamouni a fait plusieurs rédactions: Liberté, La Nations, La Tribune....
La nouvelle de sa mort a constitué un véritable choc pour l'ensemble de ses confrères. Notamment ceux qui ont exercé dans la même période que lui. «Il est parti très discrètement. À 73 ans. Il a toujours été ainsi, discret et tellement généreux, notre cher Akli Hamouni, un grand journaliste devant l'Éternel», a écrit Ahmed Cheniki sur les réseaux sociaux. «Je l'avais connu, alors que j'étais à Algérie Actualité, lui à El Moudjahid, puis nous avions travaillé dans le même hebdo,. Boukhalfa Amazit y était également. Révolution Africaine Ils étaient inséparables. L'un n'allait pas sans l'autre», a témoigné Ahmed Cheniki.
«C'était une très belle expérience. Il y avait du monde, du beau monde, de bons journalistes. Rires, discussions, reportages, enquêtes. C'était une école de journalisme. Akli aimait rire, plaisanter. Comme nous autres. Il était singulier, très singulier lui qui savait si bien ciseler les mots», a encore ajouté A.Cheniki. Pour sa part, Amar Belkhodja a eu un témoignage poignant sur les qualités d'Akli Hamouni «Je garde de Akli Hamouni le souvenir d'une plume rayonnante, paisible, perspicace. Le personnage? Un sourire permanent, charmant garçon, avenant. Un exemple dans les relations humaines et professionnelles. Akli Hamouni? C'est le Didouche Mourad du journalisme algérien», a écrit Belkhodja. «Un tempérament de conciliation. Une figure qui enseigne l'humilité, le désintéressement. Point d'orgueil ni d'ambition de paraître dans les feux de la rampe. L'intégrité, l'anonymat et l'utilité au pays. Sans marchandage ni autre exigence, récompense. Repose en paix mon frère. Mon confrère dans le combat par la plume», a-t-il encore ajouté. «Quand je fais référence à ma carrière dans le quotidien El Moudjahid, Akli Hamouni revient toujours dans mes propos», a confessé Belkhodja.
Pour ce qui est de la période qui a vu la santé du défunt se détériorer, Boukhalfa Amazit, son ami de toujours, a tenu à saluer le courage exceptionnel de sa femme et de ses enfants. L'enterrement du défunt est prévu dimanche à Réeghaïa. Paix à l'âme du brillant journaliste et à l'homme au comportement exceptionnel.
Amirouche YAZID