Algérie

Il a mis fin, hier, au suspense au terme d’une rencontre avec Sarkozy



Bouteflika lancera, à Paris, l’UPM Fini le suspense entretenu par le président Bouteflika quant à sa participation au sommet des chefs d’Etat des pays riverains de la Méditerranée. Il sera bien présent le 13 juillet à la grande messe parisienne qui verra la naissance officielle de l’UPM. C’est le président français, en personne, qui a confirmé la présence de Bouteflika après l’entretien qu’il a eu avec lui, hier, en marge de la réunion du G8. «Le président Bouteflika m’a demandé de rendre publique sa réponse. Il sera présent à Paris pour le sommet de l’Union pour la Méditerranée», a-t-il déclaré. Et visiblement, le président français attache une importance particulière à la présence de l’Algérie à ce sommet. En témoigne le propos de Nicolas Sarkozy. «C’est extrêmement important parce que l’Algérie joue un rôle central. Le président Bouteflika a une expérience, une autorité qui font que sa présence autour de la table pour le sommet de l’Union pour la Méditerranée est indispensable au succès de ce sommet», s’est-il félicité. Ces dernières semaines, les autorités algériennes avaient exigé des promoteurs français de l’UPM des éclaircissements sur la nouvelle entité qui doit succéder au processus euroméditerranéen dit de Barcelone qui n’a jamais vraiment décollé depuis son lancement en 1995. Lors d’un Forum des pays de la Méditerranée, le 6 juin, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait exigé, au nom de son pays et de ses voisins arabes, des «clarifications sur les conséquences» de la présence d’Israël au sein de l’UPM. «Ce n’est pas l’UPM qui doit faire la normalisation (des relations) entre Israël et les pays arabes, à laquelle n’était pas parvenu le processus de Barcelone de 1995", avait-il jugé. Il faut dire que la décision finale du président Bouteflika est passée par monts et par vaux avant qu’elle ne soit prise. Après avoir exprimé très tôt son intérêt pour la version initiale du plan cher au chef d’Etat français, Bouteflika avait été déçu par l’arrimage de ce projet à l’Union européenne (UE) dans son ensemble, et non seulement aux pays de l’UE riverains de la Méditerranée, l’Allemagne n’ayant notamment pas voulu rester à l’écart. L’UPM est née «pour que nous puissions véritablement réaliser des projets méditerranéens», avait ainsi expliqué, fin juin, Abdelaziz Belkhadem, mais avec «la participation des 27 pays européens, ce projet a changé. Il est complètement différent du projet initial», avait-il estimé. «Il n’y avait pas de réticences, il n’y avait que des pourparlers», a cependant assuré Bouteflika devant les journalistes ajoutant dans une litote assez significative des hésitations algériennes: «Chaque chose en son temps». Avec la décision de Bouteflika d’aller à Paris le 13 juillet, c’est quasiment tous les pays de la Méditerranée qui seront au rendez-vous, exception faite du fantasque Mouammar El Kadhafi qui se contentera d’envoyer son ministre des Affaires étrangères comme observateur. En optant pour la participation, le président Bouteflika a dû certainement obtenir des concessions de la part du Pouvoir français qui ne concevait pas cette Union sans «la présence d’un grand pays comme l’Algérie», dixit Bernard Kouchner. Evidemment, on ne saura jamais le contenu de ces concessions. En revanche, cette présence ne manquera pas de faire rebondir la polémique entre les partisans et les adversaires de l’UPM. Et c’est sans doute Ahmed Ouyahia qui va jubiler. Et pour cause, il est le seul à défendre la présence de l’Algérie au sommet de Paris. «Personne ne nous complexera», a-t-il défendu contre ceux qui mettaient en évidence la présence du Premier ministre israélien à ce sommet. Evidemment, le reste de la classe politique, en particulier ceux qui font du dossier palestinien une question de principe, a toutes les raisons du monde pour ruer dans les brancards.   H. Senouci



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