Algérie

Il a été remplacé par son frère, le prince Moulay Rachid



Mohamed VI boude l’UPM et Sarkozy Alors que tous les clignotants étaient au vert, notamment après les gages de bonne volonté lancés entre Palestiniens, Israéliens et Syriens, un «grain de sable» s’est faufilé dans la machine UPM chère à Nicolas Sarkozy. En effet, «le grand ami» de la France, en la personne du roi Mohamed VI du Maroc, n’a pas participé, hier, à la grande kermesse de Paris qui a vu le lancement solennel de l’Union pour la Méditerranée. Le roi Mohamed VI délèguera son frère le prince Rachid pour le représenter. Le prétexte avancé par le palais royal est «le calendrier chargé» de Sa Majesté. Bien curieux argument lorsqu’on sait toute la promptitude et le soutien affichés par M6 à l’égard de ce projet lors de la visite d’Etat effectuée par Sarkozy au Maroc l’année dernière. Que s’est-il passé entre-temps? Il semblerait que le monarque ait décidé de bouder cette cérémonie, déçu qu’il était de voir filer l’opportunité pour son pays d’abriter le secrétariat général de la future UPM. Nicolas Sarkozy préférant l’option tunisienne ou espagnol car présentant des atouts politiques certains. A moins qu’il n’y ait d’autres raisons encore plus graves, comme la question sahraouie, ayant poussé le Maroc à ne pas être représenté au plus haut niveau? D’autre part, les 43 pays représentés, hier, au sommet inaugural de l’UPM ont porté sur les fonts baptismaux cette nouvelle alliance Nord-Sud née à l’initiative de la France sous les arches du Grand Palais. Nicolas Sarkozy a exhorté les pays de la rive Sud de la Méditerranée à suivre l’exemple de l’Europe après 1945. «C’est ensemble que nous allons construire la paix en Méditerranée, comme hier nous avons construit la paix en Europe», a estimé le président français. «Nous devons tisser des solidarités étroites autour de projets concrets». «Nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons effectué un grand pas sur la voie de notre destin commun», a déclaré le président égyptien Hosni Moubarak, qui coprésidait la réunion. «Je suis certain que nous irons très loin sur cette voie.» Le président syrien Bachar al Assad, qui siégeait pour la première fois aux côtés d’un Premier ministre israélien même s’ils ont soigneusement évité tout contact physique, a accepté de normaliser ses relations avec Beyrouth lors d’une rencontre avec le président libanais Michel Souleïmane. Pour Kouchner, l’ouverture d’un dialogue indirect entre la Syrie et Israël sous l’égide de la Turquie et les perspectives de paix entre Palestiniens et Israéliens ouvertes par la conférence d’Annapolis sont autant de signes positifs. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert ont fait assaut d’optimisme à l’issue d’une réunion hier avec le président français. «Nous n’avons jamais été aussi proches de la possibilité d’arriver à un accord comme nous le sommes aujourd’hui», a dit Olmert tandis qu’Abbas déclarait: «nous sommes tout à fait sérieux, nous sommes sérieux pour parvenir à cette paix». L’UPM entend se concentrer sur des projets concrets, comme la dépollution de la Méditerranée, les «autoroutes de la mer», la coopération en matière de protection civile pour la lutte contre les catastrophes naturelles, le développement de l’énergie solaire, l’éducation et l’aide aux PME. L’aspect «circulation des personnes» n’a pas été abordé même si le chef de l’Etat dans un entretien à l’agence APS en a fait référence déplorant que l’Europe soit toujours aussi frileuse sur cette question. «La liberté des personnes est devenue l’une des quatre libertés constitutives de la construction européenne. Circulation des marchandises et des capitaux, mais aussi celle des personnes, comme pour dire que l’une n’allait pas sans l’autre dans la construction d’un espace humain. Au moment où l’Europe et les pays méditerranéens expriment leur volonté de bâtir un espace commun d’existence, il serait bon que cette nouvelle histoire fasse preuve de la même audace et du même génie. De la même manière que l’UE a constitué le socle de son intégration sur une «union sans cesse plus étroite entre les peuples», nous pourrions imaginer que le partenariat euro-mediterranéen prenne en considération les intérêts des personnes, sans pour autant négliger les aspects commerciaux et économiques». Mais il est vrai que l’UPM n’en est qu’à ses premiers pas. Laissons le temps au temps…   Farida Kadache



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