Algérie

Ighil Bouchène (Aït Aïssa Mimoun): Les habitants dénoncent la précarité




Les habitants du village Ighil Bouchène, dans la commune de Aït Aïssa Mimoun (à une dizaine de kilomètres au nord-est de Tizi-Ouzou) tirent la sonnette d'alarme devant la dégradation de leurs conditions de vie et face aux multiples difficultés auxquelles ils subissent quotidiennement et qui poussent même certains à quitter le village.C'est l'exode. Certains partent à l'étranger et d'autres déménagent et s'installent en milieu urbain à la recherche d'un cadre de vie meilleur. En cette saison hivernale qui pointe du nez et le froid glacial qui s'est d'ores et déjà installé en Kabylie, le village Ighil Bouchène qui culmine à 800 mètres d'attitude n'est pas raccordé au gaz naturel. Un véritable cri de détresse qui a été lancé par les villageois qui dénoncent ouvertement la cadence «peu appréciable» des travaux menés par l'entreprise chargée de raccordement de leur village à cette énergie vitale. A cet effet, ils appellent le premier magistrat de la wilaya, Abdelhakim Chater à intervenir pour instruire les responsables de cette entreprises chargée de ce raccordement d'accentuer la cadence des travaux pour permettre non seulement à leur village d'en bénéficier, mais aussi aux villages avoisinants à citer : Boussouar, Aït Khalfat, Tahanout, Menaâm, Tizi-Ifouzar et Laâzib. Une initiative qui permettra aux habitants de ces villages cités au-dessus de mettre fin à l'approvisionnement en matière de bonbonne de gaz butane. «A l'approche de la saison hivernale, c'est un parcours du combattant pour s'approvisionner en bonbonnes de gaz qui se fait rare ces dernières années. A défaut, nous sommes contraints de recourir au bois pour se chauffer en cette période de froid», lance un habitant. A l'instar des localités montagneuses de la Kabylie, la commune d'Aït Aïssa Mimoun est en quête de son développement local, puisqu'aucun projet n'est inscrit à son indicatif pour absorber le chômage qui ronge la catégorie juvénile qui, malheureusement se retrouve livrée à elle-même et confrontée à toutes formes de délinquance (drogue, alcool, contrebande? ). Cette commune se singularise en matière de précarité et de pauvreté. Pour preuve : Elle est dépourvue de projets de loisirs de détente, de maison de jeunes et même d'une bibliothèque publique. «Notre localité ne dispose pas d'un stade communal qui permettra à notre jeunesse de se distraire et aux amateurs de pratiquer leur passion», a-t-on appris auprès des villageois. Pis encore, la commune d'Aït Aïssa Mimoun n'est pas raccordée au réseau internet ou bien de la fibre optique. Ce qui pénalise les villageois et les privent de se connecter au monde extérieur. «Au moment où les responsables parlent de la 4G, notre localité n'est pas connectée au réseau internet. C'est aberrant, mais c'est la réalité. Je suis étudiant en master1, je suis contraint de me déplacer au chef-lieu de la wilaya pour faire mes exposés et travaux de recherche sur le Web», dira un jeune étudiant issus du village Ighil Bouchène. Devant une telle situation chaotique, les habitants interpellent les autorités locales d'attribuer à leur localité sa part de développement pour leur assurer un cadre de vie décent et sein, mais aussi d'éviter la prolifération des fléaux sociaux, sachant que la précarité est l'une des causes majeures qui poussent la jeunesse de se pencher vers la délinquance. «Nous appelons le wali à honorer ses engagements et d'attribuer à notre commune sa part de développement».
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