Hymne à la liberté!

Ana salem chanté en choeur par tous les artistesWalid du groupe Smoke, Abdi el Bandi, El Dey mais aussi Linda Blues, Kawtar Meziti et Hayat Zerrouk pour ne citer que ceux-là, ont démontré l'étendue de leurs sublimes voix devant un public conquis.Dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, l'Orchestre symphonique national de la variété algérienne, récemment formé a donné un remarquable concert dimanche dernier à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth. Placée sous la thématique «Hymne à la liberté», la soirée a réuni une vingtaine de musiciens menés sous la baguette du maestro Farid Aouameur ainsi que la nouvelle scène musicale algérienne, à l'image de Hayet Zerrouk, Linda Blues, El Dey, Kawtar ou encore The Mess & Co et ce, sous l'oeil attentif et ravi de Madame la ministre de la Culture et de madame Sellal, présidente notamment en outre de l'association Sauvez l'imzad.Le concert revisitera les quelques titres de l'album sorti en 2012 par l'Onda ayant trait aux chants patriotiques revisités. C'est La Dose qui interpréta au tout début Adjial, suivi de Linda Blues et Kawtar Meziti qui entonneront respectivement Men Djibalena et un morceau en kabyle dédié à l'Algérie. La nouvelle version de Mawtani, a surpris plus d'un dans la salle. Le ton reggae de la chanson faisait tanguer le chef d'orchestre, véritable showman quand il est sur scène.Yousra du groupe The Mess and Co fera sensation avec sa façon saoul de chanter Ya Chaid el watan.Sa voix surplombe avec son lyrisme l'orchestre de loin. On finit par n'entendre qu'elle. Abdi el Bandi de son côté mettra le feu dans la salle en reprenant dans le genre berouali Oued Chouli de Cheikha Jenia. Pour sa part, Hayat Zerrouk chantera avec sa belle voix grave El Majd sans trop de réarrangement si ce n'est quelques notes de latino qui venaient fureter ça et là. Ayoub muni de sa guitare chantera un nouveau morceau presque comme une berceuse.Ibrahim Ben Hayou jouera pour sa part, sur sa trompette le morceau Ya Dzair de Ahmed Wahbi. Un jeu singulier et bien matrice qui subjuguera le public. Puis reviennent sur scène Abdi El Bandi, Hayat Zerouk et Atoub pour chanter sur une intro de notes flamenco Lilah ya dzair de Khaled. Une note de moins pour El Bandi dont la chanson le desservira quelque peu. Arrivent sur scène les deux chanteurs du groupe El Dey qui viendront interpréter leur célèbre tube Ana Djazairi.Le clou de la soirée sera la chanson Ana salem alias we are the world chanté en arabe et en choeur par tout le monde, sur un nouveau texte signé Hayat Zerrouk.Montée sur scène pour leur offrir chacun une fleur, la ministre de la Culture, Nadia Labidi Cherabi, en désignant ces jeunes artistes en herbe dira en clameur: «C'est l'Algérie! Ils nous ont chanté la bravoure des moudjahidine qui ont fait que ces jeunes existent aujourd'hui et montré la valeur de ce qu'est la révolution algérienne grâce à la musique!». Le public fort enthousiaste a bien applaudi la section musicale et ces jeunes artistes qui n'ont pas démérité. Des artistes qui pour la plupart, ont été révélés faut-il le rappeler grâce à Yazid Aït Hamadouche, animateur et producteur de l'émission radiophonique Serial tagguer qui passe sur la radio Alger Chaîne III. Walid du groupe Smoke, Abdi El Bandi, El Dey mais aussi Linda Blues, Kawtar Meziti et Hayat Zerrouk ont démontré l'étendue de leur sublime voix devant un public conquis. Pour rappel, c'est la seconde fois où l'Orchestre national de la variété algérienne nouvellement constitué, se produit à Alger. Même si la salle n'est jamais comble par manque de communication suffisante croit-on, la qualité du rendu musical est toujours à la hauteur. Cela est dû en grande partie au travail acharné du chef d'orchestre Farid Aouamer et l'abnégation bien entendu de ses musiciens. Le meilleur reste à venir, on l'espère pour eux en tout cas.